OKKERVIL RIVER – In The Rainbow Rain (2018)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 1998, axé autour de son maitre à penser Will Sheff, accompagné de la chanteuse et multi-instrumentiste Sarah K. Pedinotti et des musiciens Cully Symington, Will Graefe et Benjamin Lazar Davis.
De quoi parle-t-on ? :
Ambiance pop-rock raffinée, très eighties et très américaine, parfois assez proche de celle travaillée par le combo de Philadelphie, The War On Drugs.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques moments enlevés, mais surtout une majorité de ballades et d’ambiances intermédiaires.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Un style parfois dans la veine des britanniques de Dire Straits, référence un peu lourde à porter mais à l’essence harmonique indéniable.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Deux titres au minimum, Love Somebody et Pulled Up The Ribbon, auront la capacité d’attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La puissance harmonique de cet ensemble sera forcément bridée par la moindre tentative de compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
A l'image de leurs huit précédents opus, les texans d'Okkervil River, combo majeur de l'indie-rock américain s'il en est, sortent un neuvième album studio au savoir-faire et au bon goût sans failles.
Avec des intonations dans la voix qui rappelle parfois la puissance et la fragilité du new-yorkais Antony Hegarty, Will Sheff ouvre ce nouvel opus dans l'americana de Famous Tracheotomies. A l'instar de leur compatriote Adam Granduciel et de ses ensorcelants War On Drugs, les Okkervil River empruntent, sur les lumineux et fédérateurs Love Somebody et Pulled Up The Ribbon, les arpèges pop-rock (véritable fierté nationale outre-Atlantique) glorifiés autrefois par Bruce Springsteen et Dire Straits. Will Sheff est décidément amateur d'ambiances musicales radieuses et opulentes, pour preuves la magnifique orgie "cuivrée" de The Dream And The Light ou l'envolée de cordes du langoureux Shelter Song.
L'on peut rester de marbre à l'écoute de ce style musical assez consensuel, le trouver trop académique et trop propret, mais en poussant plus loin l’expérience, l’on peut aussi lui trouver quelques vertus enchanteresses et se délecter finalement de la brillance harmonique de cet In The Rainbow Rain.