BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB – Wrong Creatures (2018)
De qui parle-t-on ? :
Trio américain, actif depuis 1998, composé de Peter Hayes, Robert Levon Been et de la batteuse Leah Shapiro.
De quoi parle-t-on ? :
A l’instar de l’album Specter At The Feast, cette musique aborde les thèmes du blues-rock et du garage-rock… et entrouvre aussi ses horizons en direction de la pop et du folk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’album alterne la lenteur et l’intensité, et seuls les tonitruants Spook, King Of Bones et Little Thing Gone Wild permettent de se lancer dans un mouvement inconsidéré.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’intensité rock n’enlève rien aux aptitudes mélodiques des Black Rebel Motorcycle Club.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style rock suranné assumé n’est pas forcément du gout de tout le monde.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
De l’intensité certes, mais une limpidité harmonique, faite d’instruments classiques, qui s’accommode plutôt bien de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’année 2018 commence sur les chapeaux de roues avec le rock débridé du nouvel opus des américains de Black Rebel Motorcycle Club.
Cinq ans déjà que le combo de San Francisco n’avait plus fait parler de lui, il était donc temps que Peter Hayes et Robert Levon Been fassent à nouveau « grincer » leurs guitares...
Le court et instrumental DFF lance Wrong Creatures dans une ambiance tribale. Les brulots Spook et Kings Of Bones se chargent de remettre les riffs enflammés du trio californien sur les rails graisseux du blues-rock. La langueur gagne alors du terrain sur les mélancoliques Haunt et Echo. Le long Ninth Configuration démarre dans la même lenteur avant de se répandre dans un délire psychédélique du plus bel effet. Les Black Rebel Motorcycle Club n’ont donc pas perdu la main depuis la sortie du très bon Specter At The Feast, ils alternent les atmosphères, de préférence sombres, varient les plaisirs harmoniques et effleurent même encore la grâce dans la seconde partie de l’album sur la pop de Question Of Faith, le garage-rock du furieux Little Thing Gone Wild et le splendide morceau final, All Rise.
Si l’on ne peut parler d’évolution, l’on peut admettre que Wrong Creatures s’inscrit dans la continuité logique de Specter At The Feast. A l’instar de ses sept prédécesseurs, ce huitième opus est un condensé de puissance rock qui ne laisse transparaitre aucune lassitude et aucune faiblesse dans le jeu lumineux des Black Rebel Motorcycle Club.