LONDON GRAMMAR – Truth Is A Beautiful Thing (2017)
De qui parle-t-on ? :
Trio anglais, actif depuis 2012, emmené par la chanteuse Hannah Reid accompagnée des musiciens Dominic « Dot » Major et Daniel Rothman.
De quoi parle-t-on ? :
Album dans la continuité du premier exercice If You Wait. Toujours ce mélange mélancolique de folk, de pop et de trip-hop construit principalement pour magnifier les splendeurs vocales de la britannique Hannah Reid.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’on reste béat d’admiration devant le chant extraordinaire de la belle Hannah Reid.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La pureté harmonique demeure le leitmotiv de Truth Is A Beautiful Thing.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
A l’instar d’If You Wait, Truth Is A Beautiful Thing devrait normalement connaitre un énorme succès populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La musique se fait plus discrète, mais cette voix conserve sa puissance et sa variété, deux choses qu’il est formellement interdit de compresser.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
London Grammar est-il encore un groupe ou est-il devenu le projet solo d’Hannah Reid ? Après l’écoute de ce nouvel opus, l’on peut légitimement se poser cette question tant le chant sublime de la belle britannique occupe l’espace et rend anecdotique la partition musicale de ses deux acolytes.
Sans révolutionner le style qui a fait sa gloire sur le divin If You Wait, le trio de Nottingham propose une nouvelle œuvre de mélancolie synthétique à la beauté crépusculaire. Rooting For You, ode langoureuse dédiée à l’insondable profondeur de la voix d’Hannah Reid, ouvre somptueusement ce nouvel opus. Dot Major et Dan Rothman ont bien compris quelle était la force de London Grammar, ils mettent en retrait leur musique pour laisser libre cours aux envolées lyriques de la londonienne. Ainsi défilent les mélodies de Truth Is A Beautiful Thing, entre folk intimiste (Wild Eyed, Oh Woman Oh Man, Who I Am, Truth Is A Beautiful Thing), trip-hop (Hell To The Liars, Everyone Else, Non Believer) et singles imparables du genre Hey Now ou Wasting My Young Years (Big Pictures, Bones Of Ribbons, Leave The War With Me), toujours avec un seul mot d’ordre, servir et célébrer les prouesses vocales d’Hannah Reid.
Truth Is A Beautiful Thing est donc du même acabit qu’If You Wait… mais avec l’effet de surprise en moins. L’on ne risque pourtant pas de reprocher aux London Grammar leur manque d’originalité, avoir en son sein une chanteuse dont la tessiture s’étend au bas mot sur quatre octaves demeure un atout dont les inconditionnels ne sont pas prêts de se lasser.