PHOENIX – Ti Amo (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français, actif depuis 1999, composé de Thomas Mars, Laurent Brancowitz, Deck D'Arcy et Christian Mazzalai.
De quoi parle-t-on ? :
Le style n’évolue guère, toujours cette electropop enjouée et dansante calibrée pour plaire au plus grand nombre.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’attaque est frontale et sans surprise, Phoenix n’a qu’un seul but, cibler les dancefloor de toute la planète.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Des tubes, des tubes et encore des tubes, il faut se préparer à fredonner nombre de ces chansons.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Nul n’est prophète en son pays, mais avec Ti Amo, les Phoenix devraient enfin connaitre la renommée populaire dont ils sont injustement privés en France depuis leurs débuts.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop dansante et festive plutôt bien adaptée au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après l’aventureux Bankrupt!, les français de Phoenix délivrent Ti Amo, un sixième opus aux accents pop vintage et dansants.
Le quatuor versaillais met le cap vers les plages ensoleillées de l’Italie et rend un hommage presque inconscient à la variété transalpine des années 70 et 80, plus particulièrement à celles d’Umberto Tozzi et du Rondo Veneziano.
Le faux rythme entêtant de J-Boy nous transporte d’emblée vers le dancefloor du camping des Flots Bleus. Il faudra très vite s’habituer aux arpèges addictifs de l’éponyme Ti Amo, tube monstrueux qui prendra un malin plaisir à enflammer nos chaudes soirées estivales. La corbeille d’agrumes du pétillant Tuttifrutti expose ses couleurs scintillantes et nous délecte de ses saveurs acidulées. Le langoureux Fior Di Latte rafraichit un peu l’atmosphère avant que l’entrainant Lovelife se charge à nouveau d’attiser les braises de cette electropop solaire. Phoenix conjugue ses paroles en anglais, en français et en italien. A l’heure du Brexit, de certaines velléités de Frexit et d’autres catastrophes annoncées symbolisant l’exit, le quatuor hexagonal affiche au contraire un optimisme electropop résolument tourné vers l’international. Ainsi s’écoutent les dix mélodies de Ti Amo, dans une ambiance de préférence festive, lunettes de soleil sur le nez et cocktail (à consommer avec modération…) à la main.
Sortir cet album au mois de juin ne semble pas tout à fait être le fruit du hasard. Phoenix manifeste clairement ses envies de plaire et de truster les pistes de danse. Le pari semble plutôt réussi avec ce Ti Amo taillé pour conquérir les charts du monde entier.