THE WEEKND – Starboy (2016)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur, interprète et DJ canadien d’origine éthiopienne, actif depuis 2011, de son vrai nom Abel Makkonen Tesfaye.
De quoi parle-t-on ? :
Musique électronique qui emprunte ses codes à la soul, au R’n’B, au hip-hop et à la pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Beaucoup de ballades et de titres mid-tempo, mais quelques morceaux comme Starboy, False Alarm ou Love To Lay qui vont enflammer le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut très vite se préparer à la Weeknd mania.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
The Hills et Can’t Feel My Face avaient déjà conquis une grande partie du public, Starboy et I Feel It Coming vont se charger de faire tomber les dernières poches de résistance.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Musique urbaine pensée et conçue pour le format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Déjà plus de 300 millions d’écoutes sur Spotify pour le titre Starboy, quelques dizaines de millions pour la plupart des autres morceaux, qu’est-ce qui pourrait pousser un critique amateur à donner son avis sur un album déjà adoubé par le grand public?
Un gain d’audience facile et non négligeable, certainement, une approche éclairée et différente de cette musique, n’exagérons pas tout de même, la nostalgie de l’immense compilation Trilogy sortie en 2012, plus surement.
Alors que dire de ce nouvel opus? Ne parlons pas des deux titres avec les Daft Punk, l'éponyme Starboy et I Feel It Coming, qui sont d'ores et déjà inscrits au firmament de l’electropop. Arrêtons nous plutôt sur les autres pépites de ce Starboy, comme le trop court Stargirl Interlude avec la divine Lana Del Ray ou le R’n’B mélancolique de Party Monster. Mention spéciale aussi à l’electro-blues de Sidewalks avec Kendrick Lamar et à la ballade lumineuse Six Feet Under. Love To Lay, Secrets et Ordinary Life n’ont rien à envier aux deux morceaux en collaboration avec les « casqués magnifiques », ils seront eux aussi des tubes imparables adorés du grand public. The Weeknd, sans révolutionner les codes du genre, réalise une nouvelle galette de magie soul et de dance-music lascive, tout juste peut-on lui reprocher son utilisation encore trop fréquente du vocoder, maladie récurrente de ce style musical.
Après un Beauty Behind The Madness déjà multiplatiné, Abel Makkonen Tesfaye, lui aussi suite à une collaboration avec le duo français Daft Punk, va maintenant connaître un destin similaire à celui de Pharrell Williams. Si Starboy est un succès planétaire annoncé, il demeure malgré tout un écrin musical séduisant et addictif.