LESCOP – Echo (2016)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète français, de son vrai nom Mathieu Peudupin. Avant de se lancer en solo, Lescop était depuis 1995 le chanteur du groupe rochelais Asyl.
De quoi parle-t-on ? :
Lescop ne change pas grand-chose, il revient avec cette electropop eighties fortement marquée par le post-punk et la new-wave.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Un ensemble très dynamique qui, à l’image de Taxi Girl, nous entrainera sur la piste de danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le schéma assez simpliste de ces morceaux fait la part belle aux refrains.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style à fait ses preuves auprès du grand public… dans les années 80. Mais quelques morceaux, comme David Palmer ou L, pourraient tout de même rencontrer les faveurs du public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
De la pop synthétique austère et répétitive, sans trop de variations sonores, aisément écoutable en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’electropop eighties minimaliste et sombre, spécialité en d’autres temps de Taxi Girl, est un genre musical spartiate qui laisse peu d’espace à l’originalité et à la fantaisie.
C’est pourtant dans ce format étriqué que le français Lescop décide de faire son grand retour. A l’instar de son premier album éponyme, le castelroussin puise toujours son inspiration dans l’austérité lumineuse du post-punk d’un Young Marble Giants et dans la new-wave naïve du grand Daho des années 80.
Le single David Palmer démarre Echo dans une ambiance new-wave très grand public. Daniel Darc et Mirwais n’auraient certainement pas renié la noirceur de Dérangé. Les paroles du très cold-wave Mauvaise Fille sont vraisemblablement autobiographiques, un souvenir d’amour douloureux pour notre bonhomme. La nonchalance et la langueur d’Insomnies indiquent que le français a quand même réussit à s’assoupir pendant l’enregistrement de ce morceau. L et sa guitare très « Curienne » sera aussi l’un des tubes de ce nouvel opus. Dans un schéma, certes, répétitif, Lescop nous fait une nouvelle fois voyager dans ce monde ténébreux mais attachant.
En s’obstinant à explorer cette voie obscure et monacale, Lescop aurait pu s’égarer et s’éloigner quelque peu de son public. Mais l’onde émise par cet Echo est au contraire une corde de rappel à l’éclat flamboyant.