NAIVE NEW BEATERS – A La Folie (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français, actif depuis 2004, composé de David Boring, Eurobelix, et Martin Luther BB King.
De quoi parle-t-on ? :
Tout en conservant son gout pour l’enjoué et le festif, le trio emprunte définitivement la voie de l’electropop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Assortiment de popsongs dynamiques dont le seul but est de nous entrainer vers la piste de danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les radios devraient s’abreuver à l’infini de ces refrains imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Heal Tomorrow et Montecristo, pour ne citer que les plus évidents, seront à n’en pas douter des succès grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop enjouée taillée pour le format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Poil à gratter du rock français à l’époque de Wallace avec les fantastiques Get Love, Live Good et Can’t Choose, les Naive New Beaters se métamorphosent aujourd’hui en dandys de la pop.
La Onda avait déjà amorcé le tournant, A La Folie enfonce le clou des velléités electropop du trio hexagonal. Les parisiens ont toujours su concocter une musique entrainante et festive, favorisant en priorité le moral de ses auditeurs plutôt que de se prendre la tête avec des compositions alambiquées et élitistes. Cet opus est une nouvelle fois un fortifiant pour nos membres et nos articulations, principalement pour nos pieds qui ne peuvent s’empêcher de bouger dès les premières notes de Break. Le reste de notre corps n’est pas en reste, mouvements des épaules et des bras, ondulation du buste, dodelinement de la tête, voici ce que provoquent les bouillants Montecristo et Run Away. Les Naive New Beaters réussissent même, le temps d’un énorme single, Heal Tomorrow, à nous réconcilier avec la française Izia, que les fans de rock les plus fervents avaient abandonné à l’écoute du pénible La Vague. Pour notre plus grand plaisir les trois compères enchainent ainsi les tubes pour dancefloor et deviennent, certainement sans le vouloir, des professeurs d’anglais très efficaces, leur prononciation très « française » et très limpide de la langue de Shakespeare est un bonheur pour qui veut progresser dans ce domaine.
Malgré leur look d’éternels branleurs et leur humour un brin potache, les Naive New Beaters semblent enfin prendre la mesure de leur immense talent. Déjà encensés pour la manière très originale dont ils réalisent leurs clips, ils élèvent maintenant leur musique au niveau de ces brillants petits films.