LOUISE ATTAQUE – Anomalie (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français créé en 1994 composé de Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix. Après une première séparation en 2007 le combo s’est reformé en mode trio en 2015.
De quoi parle-t-on ? :
A part le premier morceau qui rappelle le travail en solo de Gaëtan Roussel, Anomalie revient aux bases du folk-rock de 1997 inspiré par le groupe américain The Violent femmes.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques chansons dynamiques comme Anomalie ou Chaque jour reste le notre mais un tempo d’ensemble qui incite plutôt à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Pendant la séparation du groupe, Gaëtan Roussel a peaufiné en solo sa maitrise de la fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Malgré presque dix ans d’absence, le groupe n’a rien perdu de son aura et de sa popularité. Quelques singles de ce nouvel opus devraient l'aider à maintenir ce niveau de confiance.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Folk-rock au ton léger mâtiné d’electropop, rien n’entrave une écoute correcte en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La mode des reformations semble devenir une évidence dans le monde du rock français. Après la part masculine de Téléphone, c’est donc au tour des parisiens de Louise Attaque de se rappeler à notre bon souvenir.
Si la réunion des anciens employés des PTT, longtemps attendue mais finalement beaucoup trop tardive, risque de finir aux abonnés absents, celle des compositeurs des mythiques Léa, J’t’emmène au vent et Les nuits parisiennes a provoqué une certaine effervescence dans le microcosme musical hexagonal. Anomalie, premier titre éponyme avant-coureur de ce nouvel opus, était pourtant des plus inquiétants. Cette electropop racoleuse, oscillant entre le travail de Gaëtan Roussel en solo et un single de Pascal Obispo, avait de quoi refroidir les fans les plus assidus. La chute rassure très vite l’auditeur angoissé, Gaëtan Roussel retrouve ce timbre de voix et cet accent si particulier qui avait disparu avec le temps et la musique se réoriente vers ce folk-rock cher à Gordon Gano et ses Violent femmes. Le style s’est certes modernisé, les nappes synthétiques sont plus présentes mais cela n’entame en rien le talent d’écriture du trio, les sommets Avec le temps, L’insouciance, Il n’y avait que toi et Du grand banditisme en sont la preuve éclatante.
Anomalie n’a bien sûr pas le niveau du premier album des français, mais sera-t-il possible un jour de rééditer une telle spontanéité, une telle surprise, une telle fraicheur, un tel chef-d’œuvre en somme ? Certainement pas. Louise Attaque redémarre donc en douceur sa carrière, sans entacher sa réputation et sans hypothéquer son avenir.