LILLY WOOD AND THE PRICK – Shadows (2015)
De qui parle-t-on ? :
Duo français, actif depuis 2006, composé de la chanteuse Nili Hadida et du musicien Benjamin Cotto.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe s’abandonne totalement dans les nappes synthétiques de l’Electropop. La guitare a quasiment disparu du registre de Benjamin Cotto.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Il y a le très dynamique I love you qui ne se gênera pas pour affoler les dancefloors et il y a tous les autres morceaux dans un tempo beaucoup plus tranquille.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les refrains sont très agréables mais ces mélodies sans grand intérêt rentrent par une oreille et ressortent aussi vite par l’autre.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le remix du titre Prayer in C a définitivement déverrouillé les vannes du succès. I love you devrait facilement prolonger cette notoriété.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop légère et monocorde sans difficulté d’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le succès de l’opus Invicible friends, d’abord sorti en 2010 dans une certaine confidentialité puis boosté récemment par le remix gagnant du titre Prayer in C par le DJ allemand Robin Schulz, avait de quoi faire tourner la tête du duo français.
On pouvait donc légitimement craindre le pire avant la découverte de ce nouveau Shadows. Box of noise et son tempo pesant rassure quelque peu même si le groupe semble définitivement embarquer sa musique sur les rives de l’Electropop, oubliant au passage la tendance rock de ses débuts. Il est une évidence que le duo a pris gout au succès, le très dansant I love you ou le bien nommé Tout doux devraient d’ailleurs aisément confirmer cet engouement du public. Sans réellement s’abandonner dans un enchainement de singles plus racoleurs les uns que les autres, les parisiens tombent rapidement dans une certaine facilité pop qui s’avère fort ennuyeuse sur la longueur de ce nouvel album. Quand on réécoute les grandioses Water ran ou Where I want to be et que l’on entend aujourd’hui le résultat de ce Shadows, on ne peut s’empêcher de penser que le groupe a perdu de sa superbe et qu’il se contente d’assurer le minimum. Comble de l’ironie, Nili Hadida chante pour la première fois en français sur une chanson, N’importe quoi, dont le titre résume à lui seul le sentiment mitigé laissé par cet album.
Les Lilly Wood and the prick ont voulu profiter de l’élan généré par Prayer in C et battre le fer pendant qu’il était chaud, mais ils ont confondu vitesse et précipitation. On ne peut pas dire que Shadows soit un album raté mais on peut lui reprocher au final la monotonie et le grand désintérêt qu’il provoque.