THE SCIMITARS – Desert Tales (2024)
L’orient s’invite dans le sud de la Californie sur le bouillant Desert Tales, premier opus studio du combo Américain The Scimitars.
De la musique orientale sur une base de stoner rock, l’idée paraît de prime abord un brin farfelue. Mais le blues touareg des hommes des sables de Tinariwen et d’autres de leurs compatriotes nous a déjà prouvé que les alliances antinomiques pouvaient parfois avoir du bon. Le quintette Américain nous raconte une histoire sans paroles, jouée à grande vitesse, magnifiée par un dosage parfait entre percussions et ligne de basse. Pour cette dernière justement, celle de Mystic Sphinxter s’inspire un peu de celle du célèbre Misirlou présent sur la bande originale du cultissime Pulp Fiction. Le schéma harmonique est somme toute assez répétitif mais le plaisir est intense à l’écoute des virevoltants Port Saiedy, Damascus Steel, Hafla, Bari Simone et de l’éponyme Desert Tales.
Dans ce monde de grande harmonisation, les Scimitars proposent avec le brillant Desert Tales un ovni anticonformiste des plus salutaires.
(8)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain composé des musiciens Ran Mosessco, Jonpaul Balak, Rogelio Corcolis, Pablo Baza et David Berner.
De quoi parle-t-on ? :
Crossover de stoner rock et de musique orientale.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Le combo ne lève quasiment jamais le pied de l’accélérateur.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’accroche peut être instantanée, mais les détails de cette œuvre se révèlent après plusieurs écoutes.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
L’originalité est souvent peu récompensée par le public.