BETH GIBBONS – Lives Outgrown (2024)
Vingt-deux ans après un premier exercice en solitaire, la britannique Beth Gibbons, inoubliable chanteuse des immenses Portishead, est enfin de retour avec la mélancolie du sublime Lives Outgrown.
La voix magnétique de la native d’Exeter transcende d’emblée la folk-music ténébreuse et un brin baroque de Tell Me Who You Are Today. La magnificence harmonique du fabuleux Floating On A Moment confirme que le spleen sera une fois encore le moteur musical de ce second opus en solo. La tendance devient parfois plus pop lorsque l’anglaise laisse son tempo prendre de la hauteur sur Burden Of Life, sur le single Reaching Out ou sur le psychédélique Beyond The Sun. Mais c’est finalement dans la lenteur symphonique que le chant de la pionnière du trip-hop s’exprime le mieux, sur les notes sombres de Lost Changes, d’Oceans et de For Sale. L’album se termine dans la langueur seventies de Whispering Love, morceau qui aurait aisément trouvé sa place dans le répertoire des divins Portishead.
Avec la beauté mélodique bouleversante de Lives Outgrown, Beth Gibbons nous prend aux tripes et étend plus encore son aura de grande dame de la folk-music.
(8,5)
De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne Anglaise, active depuis 1991, plus connue évidemment pour son travail au sein des divins britanniques de Portishead.
De quoi parle-t-on ? :
Folk-music mélancolique, symphonique et un brin baroque.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Quelques envolées rythmiques, mais une ambiance globale qui invite peu au mouvement.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Difficile de résister à la beauté harmonique de ce nouvel opus.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Starifiée depuis l’époque Portishead, la britannique ne devrait pas altérer sa popularité avec ce nouvel opus.