ANDREW BIRD – Sunday Morning Put-On (2024)
Après la pop instrumentale et cosmopolite du lumineux Outside Problems, l’Américain Andrew Bird, accompagné pour l’occasion de ses compatriotes Alan Hampton et Ted Poor, étend sur l'excellent Sunday Morning Put-On son savoir-faire divin aux confins du swing et du jazz.
Jamais l’on ne pourra reprocher au natif de l’Illinois son manque d’éclectisme. Fidèle à son esprit d’ouverture, le crooner de Lake Forest revisite aujourd’hui quelques standards du jazz du début du siècle dernier. Cette orchestration plus symphonique permet à Andrew Bird d’user à loisir de son violon adoré sur le I Don’t Know What Time It Was du duo de compositeurs Rodgers And Hart, sur la reprise d’un tube de l’immense Duke Ellington, Caravan, ou sur le divin I Fall In Love Too Easily, sanctifié autrefois par le grandissime Frank Sinatra. Ces morceaux ont été évidemment mille fois revisités, mais cette version éthérée, plutôt axée sur les instruments à cordes frottées et magnifiée par le chant angélique du dandy nord-américain, est très agréable à l’écoute.
Le manque de sonorités pop sur Sunday Morning Put-On déplaira vraisemblablement à quelques fidèles, mais reconnaissons à Andrew Bird un talent certain pour le changement de style et gageons que son prochain exercice ne ressemblera pas à celui-ci.
(7,5)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et musicien américain, actif depuis 1992.
De quoi parle-t-on ? :
Reprise d’une dizaine de standards du jazz des années 30 et 40.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
La lenteur accompagne cette ambiance plutôt mélancolique.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’Américain n’a choisi d’interpréter que des standards incontournables du jazz.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Cette interprétation de morceaux déjà très connus peut aisément accrocher le public.