ARCTIC MONKEYS – The Car (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2002, composé d’Alex Turner, Jamie Cook, Matt Helders et Nick O'Malley.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe poursuit l’exploration de la pop apathique et jazzy déjà entamée sur Tranquility Base Hotel & Casino.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
A l’instar du précédent opus, la lenteur est la constante dominante de ces nouvelles mélodies.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le style musical ne remet pas en cause la puissance mélodique du combo.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Difficile de savoir si avec ce style musical le groupe va perdre plus de suiveurs qu’il ne va en gagner.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La richesse harmonique, finalement seul point positif de cette nouvelle orientation, ne peut faire de compromis avec l’étroitesse de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion (6)
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après la déception jazzy imposée par les Arctic Monkeys sur l’ennuyeux Tranquility Base Hotel & Casino, l’appréhension était palpable avant l’écoute de The Car.
Au vu des propos dithyrambiques tenus par les médias spécialisés, il semblait que ce septième album ne pouvait être qu’une réussite. Alors ne tournons pas autour du pot, si ce nouvel opus est certes meilleur que son prédécesseur, son orientation artistique quant à elle ne change pas d’un iota. Le rock fiévreux est donc une valeur qui a fait son temps chez les originaires de Sheffield. Le piano a remplacé les guitares, le climat est apathique et le rendu mélodique proche de la pop cinématographique des années 70. La grâce est parfois atteinte lorsque le quatuor se lance dans la lenteur sublime de Sculptures Of Anything Goes ou dans la pop de Hello You, mais le résultat d’ensemble provoque au mieux une certaine indifférence.
L’aseptisé The Car sera le fond sonore parfait pour accompagner vos repas entre amis… Mais il est bien difficile d’accepter que les Arctic Monkeys, qui excellaient hier dans l’intensité rock, préfèrent aujourd’hui rayonner dans cette mièvre catégorie.