AUTOMATIC – Excess (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 2017, composé des musiciennes et chanteuses Izzy Glaudini, Halle Saxon et Lola Dompé.
De quoi parle-t-on ? :
Post-punk métronomique et minimaliste qui fit les beaux jours du début des années 80.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme sautillant incite d’emblée au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce post-punk basique détient la formule pour accrocher instantanément l’auditeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style est certes ancien, mais son aura addictive est apte à transcender le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Quelques accords assemblés pour l’efficacité plus que pour la musicalité.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Si le revival de l’indie-rock des nineties est aujourd’hui une tendance très en vogue, le trio californien Automatic remonte encore plus loin dans le temps et explore avec Excess l’époque du balbutiant et fantastique post-punk.
Une ligne de basse incisive qui ravive la nostalgie des mythiques Joy Division. Le chant nonchalant et le tempo métronomique chers aux divins gallois de Young Marble Giants. L’addictif New Beginning cale d’emblée le pilote Automatic à l’entame des années 80. Quelques accords sautillants répétés à l’envie, un minimalisme synthétique poussé à l’extrême, la formule magique des jouissifs On The Edge, Venus Hour, Automaton ou encore NRG, est simpliste mais fait mouche à tous les coups. Les notes plus tranquilles de Skycraper ou plus pop de Lucy réveillent d’autres délicieux souvenirs, ceux des Au Revoir Simone, autre trio de jeunes filles américaines malheureusement perdu de vue depuis une dizaine d’années, notamment sur le fabuleux Still Night, Still Light.
Avec le robotique et diablement efficace Excess, les amazones d’Automatic démontrent une nouvelle fois que l’avenir du rock s’écrira vraisemblablement au féminin.