HORSEGIRL – Versions Of Modern Performance (2022)
De qui parle-t-on ? :
Trio féminin américain, actif depuis 2019, composé de Nora Cheng, Penelope Lowenstein et Gigi Reece.
De quoi parle-t-on ? :
Rock indépendant bruitiste qui tire son inspiration du grunge et du shoegaze des années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le tempo n’est pas réellement très élevé, mais l’intensité rock suinte de cette envie de pratiquer le air guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière le déluge bruitiste, la musicalité peine à trouver immédiatement sa place.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ce rock sulfureux fera fuir les amateurs de mélodies policées.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Ce style de rock bruitiste ne se soucie guère des altérations provoquées par la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’Illinois est décidément à l’honneur cette semaine puisque, dans des styles certes très différents, le dandy Andrew Bird et les furieuses Horsegirl sortent leur nouvel album le même jour. Intéressons-nous donc à ces dernières qui avec leur premier opus, le fiévreux Versions Of Modern Performance, ravivent brillamment le noisy-rock de la fin du siècle dernier.
Biberonnées à tout ce que l’indie-rock a connu de bruyant dans les années 80 et 90, les toutes jeunes américaines jettent un gros pavé dans la mare du revival shoegaze. La filiation est évidemment facilement identifiable, une grosse dose de Sonic Youth, un son grunge omniprésent, et quelques accords dissonants empruntés aux My Bloody Valentine. Les attitudes vocales de Nora Cheng et de Penelope Lowenstein, pourtant à peine sorties de l’adolescence, collent déjà parfaitement à ce mode bouillant de garage rock. Dans cette revisite minutieuse de l’antédiluvien noisy-rock, les brûlots Anti-Glory, Beautiful Song, Dirtbag Transformation, World Of Pots And Pans ou Billy ne font pas preuve d’une folle originalité, mais dégagent une puissance de feu assez impressionnante.
Les trois filles de Horsegirl font une entrée tapageuse sur la scène rock d’outre-Atlantique. Les fans attirés par l’odeur du sang et la baston harmonique vont se délecter du sauvage Versions Of Modern Performance.