ARCADE FIRE – WE (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Canadien, actif depuis 2000, fondé par le couple Win Butler et Régine Chassagne, accompagnés des musiciens Richard Parry, Tim Kingsbury et Jeremy Gara.
De quoi parle-t-on ? :
Après un intermède disco, les Canadiens reviennent aux ambiances pop et folk qu’ils maitrisent si bien.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Age Of Anxiety II et The Lightning II entraineront aisément l’auditeur vers le dancefloor, mais le tempo d’ensemble exprime plutôt la langueur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La fluidité harmonique est l’ingrédient que les Canadiens ont rajouté ces dernières années dans leurs compositions.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Malgré une ambiance plus folk, les Canadiens ont encore quelques tubes en réserve capables de satisfaire le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le propos éthéré et hautement synthétique ne souffre pas des affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les Arcade Fire dégonflent le ballon de baudruche disco d’Everything Now et reviennent à une pop à taille humaine sur le gracile WE.
Les Canadiens quittent donc sans regrets les années 70 et les terres dorées des légendaires Suédois d’ABBA. Si l’on excepte les rythmes sautillants de la synthpop sur les énormes tubes Age Of Anxiety II et The Lightning II, le propos est aujourd’hui plutôt mélancolique. Le sublime Age Of Anxiety I est un très bon résumé de ce qui attend l’auditeur, après une entame langoureuse, le démon de la danse prend possession de la seconde partie du morceau. Le spleen folk est un peu le fil conducteur de ce sixième exercice, les ballades End Of The Empire I-III et IV, The Lightning I, et le fantastique WE sont là pour le démontrer. Le pop-rock eighties est aussi invoqué lorsque les intonations africaines de l’immense Peter Gabriel accompagnent les notes de Win Butler et le chant suave et suraigu de Régine Chassagne sur l’enjoué Unconditional II.
Il faudra donc se faire à l’idée que les Arcade Fire de Funeral et de Neon Bible n’existent plus, mais admettons qu’après les errements disco, un vent nouveau souffle sur la carrière des divins Montréalais avec la pop lumineuse de l’excellent WE.