WET LEG – Wet Leg (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Anglais, actif depuis 2019, composé des musiciennes et chanteuses Rhian Teasdale et Hester Chambers.
De quoi parle-t-on ? :
Noisy-rock nineties mélodique et addictif qui oscille dans les sphères du post-punk, du shoegazing et de la pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Cette science de la mélodie et du groove invite fortement au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce style musical devrait aisément transcender les foules.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Comment résister à la musicalité et au groove d’un Chaise Longue.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le rock un brin simpliste et bruitiste ne perd pas son essence addictive dans la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Longtemps attendu, le premier album des Anglaises de Wet Leg est enfin dans les bacs… et dès la première écoute l’auditeur glisse dans un moment rock de pur bonheur.
Allons droit au but, l’éponyme Wet Leg provoque le même effet de béatitude que le légendaire I Should Coco des regrettés Supergrass ou que le premier album des Américains de Vampire Weekend. Les deux jeunes filles de l’ile de Wight proposent un panel de mélodies virales cabossées au turbulent noisy-rock. L’incontournable Chaise Longue, qui tel un sparadrap nous colle à la peau depuis déjà presque un an, était l’ange annonciateur de ce divin exercice. Les singles suivants n’ont fait que renforcer la propension du duo pour les rythmes jubilatoires et la baston rock. Derrière le chant mutin de Rhian Teasdale, la construction harmonique, pourtant parfois rudimentaire, est au service de l’efficacité et de la musicalité. Le hurlement inattendu du très pop Ur Mum, le changement brutal de tempo sur le bouillant Too Late Now, le groove shoegaze de Wet Dream et de Oh No, ou la langueur du sublime Loving You, sont quelques exemples de l’immense savoir-faire du tandem Britannique.
Le génie peut parfois se cacher derrière la simplicité. Avec ce premier opus les pétillantes Wet Leg transforment tout bonnement leurs petites notes nineties en chef-d’œuvre.