JACK WHITE – Fear Of The Dawn (2022)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur américain, actif depuis 1990, autrefois membre avec Meg White du duo mythique The White Stripes.
De quoi parle-t-on ? :
Jack White poursuit dans la veine hard-rock seventies entamée avec le dernier opus des Raconteurs, Help Us Stranger.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Avant l’écoute de l’album, penser à bien s’échauffer pour la pratique du air guitar et du headbanging.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Style musical parfait pour embraser les salles de concert.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Contenu explosif à ne pas mettre entre toutes les mains.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
La puissance rock détruit tout sur son passage, y compris les tracas liés à la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
En ces temps belliqueux, l’américain Jack White sort l’artillerie lourde sur le bestial Fear Of The Dawn.
Le dernier opus en solo du natif de Detroit, Boarding House Reach, avait laissé un gout bien amer, mais le tir avait quelque peu été corrigé par le très bon niveau du troisième album des Raconteurs, le bouillant Help Us Stranger.
A l’instar de ce dernier, ce nouvel exercice emprunte aussi la voie du hard-rock des années 70. Jack White semble avoir une certaine tendresse pour cette époque et expose d’emblée son amour pour la lourdeur légendaire des combos Britanniques Black Sabbath et Uriah Heep sur l’explosif duo d’entame, Taking Me Back et Fear Of The Dawn. L’ancien White Stripes ne se contente fort heureusement pas de cette seule inspiration. Il invite le rappeur Américain Q-Tip pour injecter une dose de groove sur le funky Hi-De-Ho, reprend les codes du glam-rock sur les sublimes Eosophobia et Shedding My Velvet, sort un peu de l’apesanteur rock sur le post-punk d’Into The Twilight, et invoque le boogie-rock sudiste de Molly Hatchet sur l’incandescent What’s The Trick?. Ceux qui se délectent de la puissance des riffs, des solos de guitares dévastateurs et de l’intransigeance rock d’un autre âge vont évidemment adorer cet opus.
Après avoir appliqué la politique de la terre brulée avec ce sulfureux Fear Of The Dawn, Jack White entrera en juillet dans une phase d’apaisement avec un second album, Entering Heaven Alive, plus proche cette fois de la folk-music.