KING HANNAH – I’m Not Sorry, I Was Just Being Me (2022)
De qui parle-t-on ? :
Duo Britannique, actif depuis 2017, composé de la musicienne et chanteuse Hannah Merrick et du guitariste Craig Whittle.
De quoi parle-t-on ? :
Dans les alentours de la lenteur et de l’obscurité, les Anglais explorent les voies du trip-hop, du folk, et de l’americana.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Derrière la grande lenteur, quelques montées d’adrénaline maintiennent l’envie de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La langueur pesante impose de revenir plusieurs fois sur cet album.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Une atmosphère poisseuse qui ne sera vraisemblablement pas du gout du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Pour percevoir l’intensité de la noirceur il faut éviter d’user de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le duo King Hannah, nouvelle sensation du rock anglais (une énième me direz-vous !), sort enfin son premier opus, le ténébreux I’m Not Sorry, I Was Just Being Me.
La lenteur et le désenchantement sont deux composantes bien connues du rock d’aujourd’hui. Les Britanniques, dans leur désir d’éclectisme, les abordent sur cet exercice originel sous différents angles. Derrière le chant un brin rauque et lancinant d’Hannah Merrick, le duo de Liverpool nous entraine dans le trip-hop bristolien des légendaires Portishead sur l’entame A Well-Made Woman et sur Foolius Caesar; évoque les divines Hope Sandoval et Jennifer Charles, respectivement vocalistes des combos Américains Mazzy Star et Elysian Fields, sur le folk apathique de The Moods That I Get In et de I’m Not Sorry, I Was Just Being Me; s’encanaille sur le rugueux shoegazing sur les arpèges nineties de Big Big Baby et du final It’s Me And You, Kid; ou élève légèrement son tempo sur l’americana addictif de All Being Fine et de Ants Crawling On An Apple Stork.
Le rock atmosphérique s’est trouvé un nouveau roi, dans l’obscurité du sublime I’m Not Sorry, I Was Just Being Me les homériques King Hannah nous montrent la voie de la lumière.