REQUIN CHAGRIN – Bye Bye Baby (2021)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo de la musicienne et chanteuse française Marion Brunetto, active depuis 2016.
De quoi parle-t-on ? :
La part shoegaze de cette musique laisse doucement la place à l’entrain pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une intensification pop et un rythme soutenu qui donnent parfois une furieuse envie de bouger.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Débarrassées de l’emballage noisy, les mélodies de Requin Chagrin exposent leurs belles harmonies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’approche un peu plus pop devrait attirer plus d’auditeurs, sans toutefois renverser les foules.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
L’effort audiophile ne semble pas être encore un des chevaux de bataille de Marion Brunetto.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Avec son troisième album Bye Bye Baby, Marion Brunetto, alias Requin Chagrin, délaisse pour un temps la sphère du post-punk pour rejoindre la constellation lumineuse de la pop.
Le bouillant Première Vague replonge pourtant à l’endroit exact où Sémaphore nous avait quitté, dans ce petit son rocailleux qui fleure bon le shoegaze d’antan. Mais cette spécificité noisy disparaît très vite et laisse la place au rayonnement de la pop dès le mélancolique Déjà Vu. Les arpèges solaires de l’enjoué Nuit B confirment l’orientation nouvelle prise par la française. Une chose toutefois n’a pas changé, le chant un peu lointain de la divine varoise qui paraît toujours être en survol plutôt que réellement apposé sur ces dix nouvelles mélodies. Marion Brunetto diffuse ainsi son spleen dans des notes étoilées tantôt langoureuses, tantôt alertes, proches parfois du travail du grandissime duo canadien Memoryhouse.
Avec l’excellent Bye Bye Baby, Requin Chagrin adresse un au revoir à l’underground rock et aux sonorités lo-fi et s’approche un peu plus de la voie lactée pop.