THE ANTLERS – Green To Gold (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif dans un premier temps de 2006 à 2015, puis reformé depuis 2019, emmené par son mentor Peter Silberman, accompagné aujourd’hui du batteur Michael Lerner.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe revient avec le folk discret et mélancolique qu’il a toujours concocté.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La lenteur est déjà un tempo élevé pour ces mélodies proches de l’apathie.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Dès la première écoute, l’auditeur est happé par l’esthétique harmonique de cet ensemble.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La beauté harmonique est certes évidente, mais le spleen profond de ces mélodies ne sera pas du gout de l’auditeur en quête de frivolité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le chant divin de Peter Silberman ne peut décemment être compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Après l’excellent Familiars, sorti en 2014, et leur séparation un an plus tard, l’on pensait que les américains de The Antlers avaient malheureusement tiré un trait sur leur trop discrète carrière. Mais l’espoir renaît aujourd’hui avec le folk mélancolique du sublime Green To Gold.
De retour aux affaires avec le seul Michael Lerner, Peter Silberman cultive à nouveau l’art divin de la mélodie. L’instrumental Strawflower pose d’emblée le décor, tout ici se fera dans la délicatesse de la ballade et la magnificence harmonique. La voix angélique du new-yorkais, qui n’est pas sans rappeler celle céleste du britannique Paul Heaton, autrefois chanteur des Housemartins et des Beautiful South, illumine le spleen langoureux de Wheels Roll Home. A l’instar d’un album des Cigarettes After Sex ou de Mazzy Star, ce sixième essai est, jusqu’à son final encore sans paroles Equinox, une suite de pastilles folk toutes plus raffinées les unes que les autres.
Le chef-d’œuvre Green To Gold scelle, toujours dans la fragilité et dans l’élégance, la résurrection musicale de l’esthète Peter Silberman et de ses Antlers.