De qui parle-t-on ? :

Groupe américain, actif depuis 2004, composé aujourd’hui de son seul membre fondateur, Alec Ounsworth.

De quoi parle-t-on ? :

Alternance de pop enlevée et de langueur folk qui revient dans les traces harmoniques du premier opus éponyme du combo.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Deux ou trois morceaux très enlevés, mais l’album a finalement une forte connotation folk.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Les choix créatifs du combo n’ont pas toujours été les bons, mais son sens inné de la mélodie n’est certainement pas à remettre en cause.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Les mélodies sont belles, mais le chant suraigu d’Alec Ounsworth peut en revanche fortement rebuter l’auditeur.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Ce chant pour le moins particulier et la grande variété instrumentale ne ressortiront pas indemnes du carcan de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Tombé dans l’égarement créatif après la sortie de son brillant premier opus éponyme, Clap Your Hands Say Yeah, maintenant emmené par le seul Alec Ounsworth, tente aujourd’hui de briser cette spirale négative avec la pop atypique de New Fragility.

Sans faire preuve d’une folle originalité, le combo semble retrouver sur ce sixième album l’esprit harmonique lumineux de son exercice initial. Le chant nasillard de l’américain Alec Ounsworth, qui pourtant peut parfois paraître fort insupportable, irradie d’emblée la pop tonitruante de Hesitating Nation ou la mélancolie du sublime Thousand Oaks. Le natif de Philadelphie étale ensuite ses prédispositions pour le folk celtique sur le langoureux Dee, Forgiven. Après un départ en trombe, encore confirmé par la pop enjouée de New Fragility, l’album fait la part belle à la lenteur de la ballade et offre alors quelques moments de grâce sur les très belles mélodies d’Innocent Weight, de Mirror Song et de Where They Perform Miracles.

L’équilibre musical de Clap Your Hands Say Yeah est effectivement très fragile, les arpèges délicats de New Fragility expriment tout à la fois la peur du vide et l’ivresse des sommets de la pop.