THE AVALANCHES – We Will Always Love You (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe australien, actif depuis 1997, aujourd’hui composé du duo Robbie Chater et Tony Di Blasi.
De quoi parle-t-on ? :
Le duo s’entoure de nombreux invités et étale une nouvelle fois sa science du sampling dans un fourre-tout génial de disco, de soul et d’electropop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’appel du dancefloor et le groove transpirent souvent de ces nouvelles compositions.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce tourbillon merveilleux d’arpèges est une offrande faite à la musicalité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’album est indéniablement taillé pour conquérir le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le résultat est plus accessible mais toujours parsemé de détails harmoniques qu’il serait dommage de perdre dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Le monde est devenu beaucoup trop petit pour les australiens de The Avalanches. Quatre ans après l’excellent Wildflower, Robbie Chater et Tony Di Blasi répandent aujourd’hui jusqu’aux confins de l’espace leur art du sampling sur un troisième album monumental, We Will Always Love You.
Malgré la rareté de sa production discographique, personne n’a vraiment oublié les boucles magiques du duo de Melbourne, notamment sur son chef-d’œuvre initial, Since I Left You. La preuve de cet engouement se remarque dans la pléthore d’artistes de renom qui se bouscule au portillon de ce nouvel opus. Après la petite mise en bouche de rigueur, les choses sérieuses commencent sous le signe de la mélancolie cosmique avec le britannique Blood Orange (aussi connu sous le patronyme de Lightspeed Champion) et la soul langoureuse de l’éponyme We Will Always Love You. La guitare de Johnny Marr vient ensuite illuminer les vocalises des américains de MGMT sur la pop de The Divine Chord. Eye In The Sky, l’imparable tube des légendaires Alan Parsons Project, enjolive la pop entraînante du single Interstellar Love. La house-music de Wherever You Go est bonifiée par les boucles synthétiques de Jamie XX et le chant de la divine Neneh Cherry. Lister tous les collaborateurs de cet opus serait un exercice des plus fastidieux, mais notons que les participations de Tricky, de Mick Jones, de Rivers Cuomo, de Terence Trent d’Arby ou encore de Kurt Vile, démontrent que les Avalanches rayonnent dans un panel très large de styles musicaux. Le combo des antipodes sait d’ailleurs aussi enflammer le dancefloor sur l’electropop groovy de Music Makes Me High, d’Overcome ou de Born To Lose. L’album se referme avec l’étrange Weightless, message codé envoyé dans le grand vide intersidéral à l’adresse des habitants de lointaines planètes.
Après soixante-dix minutes de bonheur, l’on ressort groggy de cet ébouriffant We Will Always Love You. Pour nous faire oublier les tourments de cette année funeste, les Avalanches déposent un bien beau cadeau au pied de notre sapin de Noël.