AC/DC – Power up (2020)
De qui parle-t-on ? :
Groupe australobritannique, actif depuis 1973, toujours emmené par son leader au look d’éternel écolier, Angus Young, accompagné de la section rythmique historique composée de Phil Rudd et de Cliff Williams, du dernier arrivant, Stevie Young, et du revenant, Brian Johnson.
De quoi parle-t-on ? :
Hard-rock antédiluvien et jouissif qui ne change surtout rien à sa ligne musicale.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le groupe a vraisemblablement inventé le concept du air guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le combo maitrise à merveille l’art du hit rock explosif.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les foules se presseront une nouvelle fois pour vénérer les légendaires AC/DC.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Quel que soit le support utilisé, l’énergie et le plaisir débordent de ce rock sans concession.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Qui aurait cru, après les décès quasi simultanés de ses frères George et Malcolm, que l’inusable Angus Young aurait encore assez de force pour alimenter la flamme créatrice des légendaires AC/DC.
Derrière la disparition en 1980 de l’irremplaçable Bon Scott, le combo avait réalisé Back In Black, l’un des plus grands albums de l’histoire du rock. Dans une moindre mesure, les mêmes causes produisent aujourd'hui à peu près les mêmes effets, après la mort de son mentor Malcolm Young, le quintette australien réalise avec le puissant Power Up son meilleur album depuis le début au moins de ce troisième millénaire.
Le boogie-rock virevoltant, la voix rocailleuse de Brian Johnson, tout est déjà bien en place sur le bouillant Realize. Stevie Young, petit « nouveau » de la bande, neveu d’Angus et remplaçant désigné du regretté Malcolm, s’intègre à merveille dans le collectif. Les brulots s’enchainent sans que l’on ait l’impression que le temps ait une quelconque influence sur ce rock. Le tempo intermédiaire de Rejection ou de Shot In The Dark, les gimmicks reconnaissables entre mille de Witch’s Spell, de Wild Reputation ou de Money Shot, les faux airs de Back In Black sur l’intro de Code Red, ou le groove démoniaque de Kick You When You’re Down, de Demon Fire et de Systems Down, tout ici est construit pour que le fan ne soit pas déboussolé… et prenne un maximum de plaisir. Les papys font encore de la résistance, ayant largement tous dépassé la soixantaine, et même les soixante-dix ans pour Cliff Williams et pour le gouailleur en chef, Brian Johnson, les membres du combo, à l’instar de leur prime jeunesse, ne cèdent pas une once de leur énergie.
Difficile de savoir si demain l’occasion nous sera encore donnée de frémir sur les riffs incandescents des mythiques AC/DC, alors savourons aujourd’hui ce Power Up à sa juste valeur, celle d’un très grand album de rock’n’roll.