MATT BERNINGER – Serpentine Prison (2020)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète américain, actif depuis 1999, chanteur par ailleurs du fantastique combo de Cincinnati, The National.
De quoi parle-t-on ? :
La voix et le style musical rappelle évidemment les The National, même si l’américain n’explore que le versant folk du combo.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme est empreint de mélancolie et de grande lenteur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
A l’instar de celles des The National, les mélodies de l’américain sont tout bonnement imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Idéal pour un fond sonore, mais peut-être un brin trop mélancolique pour vraiment attirer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Même si le chant de l’américain ne le mérite pas, ce folk-rock éthéré et mélancolique se fond assez bien dans le moule de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après EL VY, projet en duo avec Brent Knopf, l’américain Matt Berninger s’échappe à nouveau des grandissimes The National pour un premier album en solo, Serpentine Prison.
Dans les thèmes habituellement abordés par le mythique combo de Cincinnati, l’américain n’a aujourd’hui sélectionné que la langueur. Derrière la nonchalance vocale extraordinaire de Matt Berninger, l’album démarre dans l’ambiance folk-pop tout en retenue de My Eyes Are T-Shirts. Cette sobriété harmonique, fil conducteur de ce parcours en solitaire, se ressent en suivant sur la pop aérienne de Distant Axis et de One More Second ou encore sur les ballades Loved So Little et Silver Springs. Sur la seconde partie de l’album, le natif de l’Ohio étale jusqu’aux dernières notes du sublime Serpentine Prison, et sans élever ne serait-ce qu’un tant soit peu le tempo, sa maîtrise parfaite de la mélodie.
A la veille de la cinquantaine, Matt Berninger démontre pour la seconde fois, avec le feutré Serpentine Prison, qu’il est capable de briller en dehors de la zone de confort procurée habituellement par les fantastiques The National.