De qui parle-t-on ? :

Auteur, compositeur et interprète islandais, actif depuis 1992, de son vrai nom Jón Þór Birgisson, par ailleurs chanteur et guitariste du combo de Reykjavik, Sigur Rós.

De quoi parle-t-on ? :

Sur un fond principalement synthétique, l’islandais imprime son chant extraordinaire sur la virevoltante electropop ou sur la langueur crépusculaire.  

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques tubes synthpop qui invitent au mouvement, mais une impression d’ensemble qui respire plutôt la lenteur et la mélancolie.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

A l’instar de ce que propose les Sigur Rós, la variété des atmosphères se décline dans la très grande fluidité harmonique.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Pour peu que l’on s’attarde sur cet album, l’on ne peut alors se passer des boucles musicales féériques de l’islandais.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

La variété harmonique et le chant fantastique de l’islandais ne font pas bon ménage avec l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Profitant d’une très longue période de pause des islandais de Sigur Rós, le lutin à la voix magique, Jónsi, sort Shiver, second opus en solitaire dix ans après l’excellent Go.

La langueur magnifique balise déjà le chemin du sublime Exhale. L’album prend un peu de hauteur rythmique avec la pop lunaire de l’éponyme Shiver. Jónsi convie l’une des plus belles voix féminines de la planète, celle de la divine écossaise Elizabeth Fraser, sur la dreampop épique de Cannibal. Après l’electropop syncopée de Wildeye, l’islandais honore sa langue natale sur la ballade féérique Sumarið Sem Aldrei Kom et sur le synthétique Kórall. Shiver alterne encore les ambiances à la mélancolie vaporeuse sur Hold, Grenade et Beautiful Boy, et la synthpop, en duo avec la star suédoise Robyn sur le bouillant Salt Licorice, puis sur le tubesque Swill.

Si Jónsi ne montre pas une grande originalité par rapport au travail accompli par les mythiques Sigur Rós, la variété harmonique et la pureté cristalline de Shiver suffisent largement à combler les inconditionnels du natif de la mystérieuse Islande.