TAME IMPALA – The Slow Rush (2020)
De qui parle-t-on ? :
Projet solo de l’auteur, compositeur et interprète australien Kevin Parker, actif depuis 2007.
De quoi parle-t-on ? :
Kevin Parker explore à nouveau les voies synthpop empruntées sur l’excellent Currents et saupoudre l’ensemble d’une touche disco.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le groove insoutenable de certains de ces morceaux pousse irrésistiblement l’auditeur vers le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Kevin Parker peaufine encore un peu plus sa science des arts mélodiques.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Currents a connu un succès quasiment inattendu, il se pourrait que celui de ce nouvel opus soit un véritable raz-de-marée.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Les arrangements fantastiques de l’orfèvre Kevin Parker ne peuvent être enfermés dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Perdus de vue depuis 2015 après le carton planétaire du sublime Currents, les Tame Impala se rappellent aujourd’hui à notre bon souvenir avec le disco lunaire de leur quatrième album, The Slow Rush.
Si Kevin Parker, réellement seul à bord, délaisse définitivement le rock psychédélique de ses deux premiers opus, il injecte maintenant à merveille la fièvre du groove dans ses nouvelles compositions. Sur un rythme souvent lascif, l’appel insoutenable du dancefloor se fait notamment sentir sur la pop incandescente de One More Year, de Borderline, de Breathe Deeper, de Lost In Yesterday ou encore de Is It True. L’originaire de Perth sait aussi ralentir le tempo et distiller son chant suave sur la langueur magnifique et singulière de Instant Destiny, de Posthumous Forgiveness, de On Track et de One More Hour. L’australien, toujours très friand de la pop psychédélique des années 70, rend enfin un vibrant hommage aux légendaires britanniques de Supertramp sur It Might Be Time.
Occupé par de nombreux autres projets, le stakhanoviste Kevin Parker laisse aujourd’hui moins de place à sa progéniture harmonique Tame Impala et étire encore l’intervalle de temps entre ses différents albums, mais soyons magnanimes, cette très longue attente est finalement brillamment récompensée par les notes dansantes et curieuses de ce divin The Slow Rush.