COLDPLAY – Everyday Life (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1996, composé de Chris Martin, Guy Berryman, Jonny Buckland et Will Champion.
De quoi parle-t-on ? :
Coldplay délaisse la synthpop entrevue sur A Head Full Of Dreams et distille quelques surprises harmoniques dans sa pop mainstream habituelle.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Après l’emballement dansant de A Head Full Of Dreams, le groupe ralentit aujourd’hui sérieusement son tempo.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
De nombreux titres, aseptisés et peaufinés à l’extrême, feront le bonheur des médias en tout genre.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’on parle ici des Coldplay, mégastars planétaires qui rencontrent aujourd’hui le succès quel que soit le niveau de leur musique.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le combo ne lésine pas sur les moyens pour que sa musique puisse être correctement lue sur tous types de supports et dans tous types de formats.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les miracles seraient-ils finalement une réalité et non pas une simple caution religieuse pour démontrer l’existence divine ? Nous ne répondrons évidemment pas ici à cette question existentielle, mais force est de constater que la résurrection de l’originalité musicale sur Everyday Life, huitième opus studio des britanniques de Coldplay, tient tout bonnement du prodige.
Attention, sur les seize titres que contient ce double album, une bonne moitié correspond aux standards mélodiques attendus par la majorité des fans. Dans ce tracklisting pléthorique, les meilleures chansons d’Everyday Life sont finalement les plus courtes. Si l‘on occulte les aimants à auditeurs que ne manqueront pas de devenir les très pop Church, Trouble In Town, Daddy, Arabesque (avec la participation de Stromae) ou autres Orphans et Champion Of The World, il reste alors quelques fugaces plaisirs harmoniques singuliers et salutaires pour un combo qui avait perdu l’habitude de faire varier sa palette musicale. L’entame au violon de Sunrise, le blues de Broken, le dépouillement de WOTW / POTP, le chant grégorien de When I Need A Friend, le boogie-rock de Guns ou encore la soul de Cry Cry Cry, sont autant de signaux positifs qui annoncent le réveil du mastodonte Coldplay.
Sur cet album aux accents polyglottes qui se veut une nouvelle fois universel, Chris Martin et ses trois acolytes arrivent à titiller notre curiosité… et c’est plutôt de bon augure pour un groupe qui semblait avoir perdu depuis longtemps sa flamme créatrice.