ALEX CAMERON – Miami Memory (2019)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète australien, actif depuis 2006.
De quoi parle-t-on ? :
L’album est dans la lignée musicale du précédent exercice, Forced Witness, dans un style americana cher au Boss, Bruce Springsteen.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Alternance de morceaux enlevés et langoureux, mais un ensemble lumineux qui incite plus à l’écoute qu’au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’inspiration puisée dans le style de Bruce Springsteen se reconnait surtout dans la très grande musicalité de ces morceaux.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les singles Stepdad, Miami Memory et Divorce devraient encore accentuer la notoriété d’Alex Cameron.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La voix d’Alex Cameron, le piano, le saxophone et bien d’autres encore, à l’instar de sa diversité musicale, l’australien mérite une audition dans les très grands espaces.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Avec ce look de beau gosse suranné sorti tout droit des années 80, qui prête plus à sourire qu’à réellement s’intéresser à sa personne, Alex Cameron part déjà avec un sérieux handicap. Ajoutez à cela ce style musical qui emprunte une bonne partie de son inspiration au légendaire Bruce Springsteen, il serait alors tentant de ranger le natif de Sidney dans la pile des ersatz insignifiants de la musique.
Mais attention, ne pas écouter ce Miami Memory en raison de ces à priori négatifs serait une erreur encore plus grande. Toujours accompagné de son fidèle saxophoniste Rob Molloy, Alex Cameron propose un road-trip fabuleux dans les grands espaces de l’Amérique. La voix chaude et profonde de l’australien nous embarque d’emblée dans les arpèges accrocheurs du puissant Stepdad, morceau qui colle à la peau dès la première audition. Sur l’éponyme et tribal Miami Memory, l’originaire de la Nouvelle-Galles du Sud délivre une ode triviale et suave à l’amour qu’il entretient actuellement avec l’actrice britannique Jemima Kirke. L’album se poursuit avec Far From Born Again, titre enjoué et un brin naïf que l’on aurait plutôt imaginé dans le répertoire du canadien Mac DeMarco. Avec ce chant si singulier, Alex Cameron déroule ses dix nouvelles mélodies sans fausse note et atteint encore les sommets sur le très rythmé Divorce ou sur le langoureux final Too Far.
Le crooner australien Alex Cameron réussit donc à nous convaincre de passer outre les préjugés, son troisième album d’americana pop, Miami Memory, suit les traces mirifiques de son sublime prédécesseur, l’incontournable Forced Witness.