NEW MODEL ARMY – From Here (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1980, emmené par son seul membre originel encore présent, le guitariste et chanteur Justin Sullivan, accompagné aujourd’hui de Michael Dean, Dean White, Marshall Gill et Ceri Monger.
De quoi parle-t-on ? :
A part la sagesse de l’âge, il y a peu de variations notables dans l’intensité post-punk des New Model Army.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le combo de Bradford a à peine levé le pied de l’accélérateur, les rythmes effrénés sont toujours au programme de ce nouvel album.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut un peu de temps pour assimiler l’intensité rock de ce nouvel exercice.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Depuis leurs débuts les New Model Army ne se sont guère assagis, le post-punk bouillant est toujours le leitmotiv de cette musique.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Furie monocorde et rock tonitruant sont deux éléments qui ne s’altèrent pas dans les affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Il fût un temps où le post-punk incandescent des New Model Army faisait frémir de bonheur la planète indie-rock. C’était les années 80, décennie bénie des dieux et l’époque des très bons Vengeance, No Rest For The Wicked et Thunder And Consolation.
Perdu dans sa propre récurrence harmonique dans les années 90 et 2000, le combo de Bradford avait retrouvé quelques couleurs en 2013, à la sortie de Between Dog And Wolf.
C’est sur cette lancée nouvelle que le quintette britannique fête aujourd’hui son presque quarantième anniversaire avec From Here, un quinzième album studio qui demeure, disons-le tout de suite, dans la zone de confort mélodique habituelle des anglais. Douze pièces abruptes et éraillées, taillées directement dans la matière post-punk, sans réelle surprise, mais qui offrent toutefois quelques moments de grâce. L’ouverture Passing Through, morceau épique de six minutes qui propose un final dantesque, la grande musicalité du single Never Arriving, un pur instant de nostalgie eighties sur le tonitruant End Of Days ou encore la légèreté pop de Conversation.
S’il ne renverse pas la hiérarchie des meilleurs albums de la bande à Justin Sullivan, From Here remplit sans encombre son office de bon exercice de rock… ce qui n’est déjà pas si mal pour les New Model Army, combo dont il faut bien avoir l’honnêteté de reconnaître l’on n’attendait plus rien.