LANA DEL REY – Norman Fucking Rockwell (2019)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2005, de son vrai nom Elizabeth Woolridge Grant.
De quoi parle-t-on ? :
Lana Del Rey conserve avec parcimonie les boucles synthétiques utilisées sur Lust For Life et revient globalement au folk dépouillé et langoureux de ses débuts.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La lenteur est une nouvelle fois le leitmotiv de ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le style est certes mélancolique, mais sa puissance mélodique ne connait aucunes limites.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’audience de la belle américaine ne devrait pas connaitre de faiblesse avec ce nouvel album.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La voix fantastique de la sirène américaine est l’un des mètres étalon de la mesure de la qualité audiophile.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sur son déjà sixième opus studio et deux ans après l’excellent Lust For Life, la divine américaine Lana Del Rey répand à nouveau sur le monde son folk à la mélancolie chronique.
Disons-le tout de suite, la californienne d’adoption ne change quasiment rien à son approche musicale. L’album démarre avec les langoureux et très classiques Norman Fucking Rockwell et Mariners Apartment Complex, voix magnifique et dépouillement harmonique sont une nouvelle fois au menu de cet exercice. Sur Venice Bitch, morceau de bravoure de presque dix minutes, Lana Del Rey fait ressortir son petit penchant pour le psychédélisme. Fuck It I Love You prend alors une tournure un peu plus synthétique et diversifie la palette harmonique de ce nouvel opus. Doin’ Time, reprise d’une chanson, inspirée des arpèges du Summertime de l’immense George Gershwin, de l’obscur combo californien Sublime, ancre ses intonations dans le trip-hop de la grande époque des londoniens de Morcheeba. Le reste de l’album, moins aventureux, est une suite de folksongs mélancoliques et convenues ponctuée dans la splendeur du single Hope Is A Dangerous Thing For A Woman Like Me To Have – But I Have It.
Même si Lana Del Rey semble se complaire dans la récurrence mélodique, la note finale de Norman Fucking Rockwell est plutôt positive. Cette attirance sans faille pour le chant extraordinaire de la diva new-yorkaise inhibe encore toutes nos velléités de reproche à son encontre.