La Critique Sous-Marine – Volume 5 (2019)
Cinquième volume de La Critique Sous-Marine placé principalement sous le signe du noisy-rock et qui fait la part belle à la scène hexagonale.
THE STROPPIES – Whoosh! (2019)
L’Australie est décidément une terre fertile pour l’éclosion de combos de rock indépendant. Dernière découverte en date, The Stroppies, quatuor de Melbourne qui sort son second opus, le turbulent Whoosh!.
Emmené par sa chanteuse Claudia Serfaty, le groupe bricole un rock vintage et attachant, enregistré à la va-vite, qui rappelle évidemment l’urgence et la joie de vivre des premiers albums des divins Strokes. Les synthétiseurs d’un autre siècle et l’entrain communicatif d’un Cellophane Car ou d’un First Time Favourites déclencheront à n’en pas douter un large sourire chez l’auditeur.
TH DA FREAK – Freakenstein (2019)
Qui aurait pu imaginer, en découvrant le noisy-rock de Freakenstein, que derrière le projet TH Da Freak se cachait le français Thoineau, bordelais aux cheveux verts, fan de grunge et d’ambiances lo-fi ?
Si les fantômes de Nirvana et de Mudhoney planent au-dessus des brulots Kurtains, Freakenstein!! et Nutty, le look de slacker de notre bonhomme avec cette casquette vissée sur la tête, fait instantanément penser à Mac DeMarco. Le phénoménal canadien ne renierait d’ailleurs certainement pas les plus calmes Mars Attacks!! et Never Enough Beer. Ce second essai de l’électron libre de la scène rock hexagonale est donc largement transformé.
EGGS – EggS (2018)
Continuons avec un autre groupe français, attiré lui aussi par le rock de la fin du siècle dernier mais plutôt inspiré cette-fois ci par la tendance noisy venue des Amériques, le quatuor EggS.
Cette association de membres d’autres « petits » combos parisiens voue un culte à l’indie-rock des années 80 et 90. Les quatre titres de cet EP ont évidemment un gout de déjà entendu, puisque l’on pense alternativement aux Guided By Voices, à Sonic Youth ou encore à Sebadoh, mais l’interprétation est sans faille et le talent d’écriture très prometteur. Louons donc le travail du label Howlin’Banana qui avec TH Da Freak (vu ci-dessus) et les excellents EggS tient certainement dans ses mains l’avenir du rock hexagonal.
HENRY – Noka Paradise (2019)
Ajoutons enfin une touche d’électronique dans ce rock un peu trop brutal avec les bouillantes mélodies synthétiques de la française Audrey Henry.
Déjà aperçue en 2012 sur le très bruyant projet Alternative Cult, la parisienne d’adoption revient aujourd’hui en solo avec un nouvel EP beaucoup plus serein et plus abouti, Noka Paradise. Sur un rythme mené tambour battant, Audrey Henry appose sa voix suave sur ces cinq nouveaux brulots d’electropop. Les Naïve New Beaters et Jeanne Added ont tôt fait de repérer ce talent explosif et n’ont pas hésité à confier à Henry les premières parties de leurs concerts, excusez du peu !