BEIRUT – Gallipoli (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2006, centré autour de son leader Zach Condon, accompagné des musiciens Nick Petree, Kyle Resnick, Paul Collins, Ben Lanz et Aaron Arntz.
De quoi parle-t-on ? :
Beirut prolonge l’effort folk-pop de No No No et réinjecte dans sa musique les sonorités tziganes de ses débuts.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les titres aux sonorités balkaniques incitent à battre la mesure, mais dans l’ensemble cet album tend plutôt vers la langueur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le retour des sonorités tziganes intensifie encore la fluidité de la pop de Beirut.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les singles Gallipoli et Landslide sont taillés pour séduire le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Ce mélange fantastique de sonorités cosmopolites ne peut être enfermé dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Tout en prolongeant la belle continuité pop de No No No, l’américain Zach Condon revient aux fondamentaux du folklore rock des Balkans.
Porté par les magnifiques singles Gallipoli et Landslide, ce nouvel album respire un air folk-pop radieux et addictif. Le chant si particulier de Zach Condon et les sonorités tziganes retrouvées font une nouvelle fois leur petit effet. Beirut expose ce melting-pot musical dans la langueur des sublimes Varieties Of Exile, I Giardini et Family Curse ou encore dans les étranges histoires sans paroles On Mainau Island, Corfu et le très bien nommé Fin. Gallipoli, à l’instar de ses quatre prédécesseurs, met une nouvelle fois en avant le génie instrumental, parfois loufoque, du sextette du Nouveau-Mexique.
En ces temps où le monde tend à se diviser, les originaires de Santa Fe consolident au contraire, avec ce cinquième opus, le pont harmonique jeté il y a déjà quelques années sur l’immensité des flots entre les Etats-Unis et l’Europe de l’est.