STEPHEN MALKMUS AND THE JICKS – Sparkle Hard (2018)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et musicien américain, actif depuis 1991, ancien leader des mythiques Pavement, accompagné de la bassiste Joanna Bolme et des musiciens Mike Clark et Jeff Morris.
De quoi parle-t-on ? :
L’inspiration vient toujours du rock indépendant des Pavement, mais l’américain l’entraine aujourd'hui dans les eaux plus tranquilles de la pop et de la country.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
L’ensemble se veut plus « joyeux », mais le tempo demeure dans une échelle qui incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’américain explore de nouvelles voies plus aériennes et plus mélodiques, donc automatiquement plus accessibles.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’ensemble est moins austère qu’à l’époque des Pavement et présente, de plus, une musicalité pop qui pourrait élargir la fanbase du californien.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Par son côté plus pop et plus mélodique, cette musique favorise sa propension pour la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans son infinie bonté, Stephen Malkmus nous offre, avec ses Jicks, un prolongement alternatif et lumineux au travail des mythiques Pavement.
Quatre après l’excellent Wig Out At Jagbags, le natif de Santa Monica, toujours dans le respect des codes imposés par le rock indépendant de son défunt groupe, explore une vision plus pop et plus enjouée de sa ligne d’horizon musicale habituelle. A l’instar de son patronyme, Sparkle Hard, ce nouvel opus démarre dans le rock scintillant et langoureux de Cast Off. L’esprit guilleret de Stephen Malkmus commence alors à s’exprimer sur le sautillant Future Suite, mais ceci n’est rien comparé à l’approche fédératrice du single Solid Silk, bluette dépouillée de toutes velléités rock… Bike Lane et Middle America reviennent à des intentions « indépendantistes » et lo-fi plus conformes aux coutumes de notre bonhomme. Sur les onze titres de cet album (voire douze si l’on considère que le dernier en contient deux), une bonne moitié sort des sentiers balisés traditionnellement par le californien, le métronomique et entêtant Rattler par exemple, ou encore le très country-rock Refute.
Stephen Malkmus semble enfin prendre un peu de distance avec la musique des cultissimes Pavement. Sparkle Hard, oeuvre la plus aboutie à ce jour en solo, ouvre en grand le champ des possibles harmoniques du quinqua magnifique des Amériques.