PARQUET COURTS – Wide Awake! (2018)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor américain, actif depuis 2010, composé des frères Savage, Andrew et Max, accompagnés de Sean Yeaton et Austin Brown.
De quoi parle-t-on ? :
Rock indépendant qui alterne naturellement le punk-rock, la pop et le funk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
A l’instar de Human perfomance, ce nouvel opus contient quelques morceaux permettant de danser le pogo, mais présente un tempo d’ensemble incitant plutôt à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Peu d’évolution sur ce nouvel album, si ce n’est une maitrise plus accentuée de l’harmonie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Quelques morceaux pop pourraient facilement toucher le grand public, mais le groupe développe toujours ce penchant noisy, apanage des amateurs de punk-rock.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le groupe s’oriente vers des sonorités plus éthérées et plus variées qui s’accommodent aisément de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’on peut trouver que cet hommage quasi permanent à l’histoire du noisy-rock tourne un peu en rond et avoir quelques doutes sur la capacité d’évolution des Parquet Courts. Mais est-ce un élément d’écoute réellement important lorsque par ailleurs l’on succombe au plaisir provoqué par les arpèges simplistes et diablement efficaces de cette musique ?
Le punk de Total Football et d’Almost Had To Start A Fight ne donne-t-il pas, par exemple, une furieuse envie de pogoter ? Les vociférations de Violence ne nous rappellent-elles pas avec délice les monologues fabuleux d’Eddie Argos, chanteur des trop vite oubliés Art Brut ? Dire que le combo new-yorkais ne montre rien de nouveau est d’ailleurs une erreur, la pop de Before The Water Gets Too High et Mardi Gras Beads, le funk de l’éponyme Wide Awake ou les notes de piano du sautillant Tenderness n’intègrent-t-ils pas justement cette once d’originalité tant recherchée ?
Le bien nommé Wide Awake!, déjà sixième opus studio, ne révolutionne pas encore profondément l’approche musicale des Parquet Courts, mais il est indéniable que le quatuor américain développe d’album en album son savoir-faire harmonique et son art dans la maitrise de l’addiction.