FRANKIE COSMOS – Vessel (2018)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2009, de son vrai nom Greta Kline.
De quoi parle-t-on ? :
Grand écart lo-fi entre folk et noisy-rock dans un style qui était très en vogue dans les années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Alternance de folksongs et de rock qui incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce style aérien au format court est très propice à la fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Pas le genre musical le plus mainstream, mais une légèreté et une aisance mélodique qui pourraient malgré tout titiller le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Musique simple et directe, sans réelles enluminures, qui s’écoute très bien en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Greta Kline, alias Frankie Cosmos, fille des acteurs américains Phoebe Cates et Kevin Kline, sort aujourd’hui son troisième opus, Vessel. Il n’est point ici question de débattre sur une quelconque facilitée d’entrer dans le monde artistique pour une « fille de », mais tout simplement de parler de talent. Et le moins que l’on puisse dire est que Greta Kline en est pétrie.
Fait de très courtes mélodies, Vessel trace une ligne droite nineties entre le folk des Moldy Peaches d’Adam Green et le shoegaze des grandioses Built To Spill. L’on sait aujourd’hui que la new-yorkaise devait s’endormir dans sa jeunesse au son du rock indépendant américain. Les divins Jesse, Apathy, Ballad Of R & J, I’m Fried et consorts sont certainement l’expression de ses rêves d’alors, aériens, lo-fi et baignés de lumière. Le chant cristallin et discret de la belle renforce encore cette impression de quiétude, notamment sur les plus langoureux As Often As I Can, This Stuff et The End.
Le choix de Frankie Cosmos comme pendant artistique n’est peut-être pas tout à fait dû au hasard. Greta Kline veut vraisemblablement exprimer son envie permanente de tutoyer les étoiles… chose qu’elle réussit parfaitement sur cet excellent Vessel.