JACK WHITE – Boarding House Reach (2018)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur américain, actif depuis 1990, autrefois membre avec Meg White du duo mythique The White Stripes.
De quoi parle-t-on ? :
Jack White confronte son blues-rock au funk et à d’autres tendances plus seventies, proches parfois du travail du regretté Frank Zappa.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rock aux ambiances très variées qui peine à provoquer le mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Blues-rock alambiqué, à écouter en profondeur… si l’on en a le courage.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ce blues-rock antédiluvien, parfois proche du hard-rock, ne devrait pas renverser les foules.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Uniquement pour récompenser le talent d’homme-orchestre de Jack White.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Une descente en flamme de la part des Inrocks et une mauvaise note sur le site de Pitchfork annonçaient un bien mauvais présage pour le nouvel opus de Jack White, Boarding House Reach.
N’étant pas habitué à me fier à ces seules critiques et ayant d’ailleurs souvent la surprise d’avoir l’avis inverse, j’ai décidé d’affronter seul les vents contraires et de me faire ma propre idée sur la nouvelle livraison du natif de Detroit. Et là, il faut bien se rendre à l’évidence, après un Lazaretto d’assez bonne facture, Boarding House Reach se perd un peu dans les méandres d’un blues seventies assez insipide. Du funk du pénible Corporation, où Jack White hurle comme un James Brown… que l’on serait en train d’égorger, en passant par les veines tentatives d’imiter le blues-rock de Frank Zappa sur Hypermisophoniac ou du Captain Beefheart sur Over And Over And Over, rien n’y fait, la platitude tisse sa toile sur cette bonne douzaine de mélodies. Seule son approche des immenses Jethro Tull sur Ice Station Zebra sauve cet album de l’accident industriel.
La fin des White Stripes n’aurait-elle finalement pas sonné le déclin de la carrière de Jack White ? Le stakhanoviste du rock, malgré son intense labeur avec les Raconteurs, les Dead Weather et dans d’autres projets, peine à retrouver les hauteurs musicales autrefois atteintes dans son duo avec Meg White… et ce n’est pas cet ennuyeux Boarding House Reach qui risque d’inverser cette inquiétante tendance.