De qui parle-t-on ? :

Chanteuse et musicienne américaine, active depuis 2003.

De quoi parle-t-on ? :

Folk-music dépouillée et langoureuse dans l’esprit des quatre premiers opus de la californienne.  

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Cet album est un éloge de la lenteur et de la mélancolie.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La beauté nous saisit instantanément, mais cette musique à la langueur intimiste s’apprécie à force d’écoutes.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Très loin des canons harmoniques d’aujourd’hui, donc très loin aussi des gouts du grand public...

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Ce chant unique et ensorcelant ne peut se satisfaire de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

La californienne Alela Diane dédie l’ode intimiste de son nouvel opus au bouleversement et au bonheur provoqués par la naissance de ses deux filles.   

Ce cinquième album studio, si l’on considère à part la collaboration avec Ryan Francesconi sur Cold Moon, ne représente pas en soi une grande révolution. Il ne faut effectivement pas s’attendre à voir la belle américaine bricoler son folk lunaire en injectant quelques sonorités synthétiques ou s’éloigner de sa ligne musicale habituelle. Mais l’on ne se lasse pas de cette austérité harmonique et de ces vocalises divines qui dégagent toujours autant de puissance et de beauté. En onze plages langoureuses, magnifiées pas quelques accords de piano, Alela Diane, par la seule force de son chant gracile, met une nouvelle fois l’auditeur à ses pieds.  

La native de Nevada City ne retrouve pas tout à fait l’alchimie et le dépouillement sublime entrevus sur son chef-d’œuvre originel The Pirate’s Gospel, mais accordons tout de même à Cusp le droit d’être un très bon album.