THE WOMBATS – Beautiful People Will Ruin Your Life (2018)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2003, composé de Matthew Murphy, Dan Haggis et Tord Overland-Knudsen.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe délaisse quelque peu la synthpop et revient au rock de ses premiers albums, A Guide To Love, Loss & Desperation et This Modern Glitch.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La synthpop disparait mais le tempo dansant demeure une constante de cette musique.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ici point de complexité, juste de la fluidité et de l’efficacité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Onze chansons, onze tubes potentiels, le public se délectera de cette musique aux intonations dansantes.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Moins d’electro, plus de rock, mais toujours cette fluidité harmonique qui s’accommode merveilleusement de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’orientation synthétique prise par les Wombats en 2015 sur l’album Glitterbug avait dérouté l’auditeur, le plongeant même parfois dans une certaine forme de perplexité. Les quelques tubes commerciaux sous-entendaient un désir de reconnaissance populaire peu compatible avec les notions de créativité et d’indépendance musicales.
Les deux premiers titres de ce nouvel opus, les bouillants Cheetah Tongue et Lemon To A Knife Fight, remettent heureusement en question ce choix artistique fort discutable. Les guitares renvoient le combo liverpuldien sur les traces glorieuses des albums A Guide To Love, Loss & Desperation et This Modern Glitch. Les Wombats n’ont évidemment pas complétement abandonné leur propension pour la synthpop, le single Turn est encore là pour le démontrer. Mais le rock est clairement le leitmotiv de Beautiful People Will Ruin Your Life, les Black Flamingo, White Eyes, Dip You In Honey et le soupçon de Strokes de I Only Wear Black sont d’intenses brulots qui fleurent bon la sueur et la testostérone.
Le trio de la Mersey résiste donc au chant des sirènes de l’electropop mainstream et produit un quatrième opus aux arpèges certes conventionnels mais à la vertu rock salutaire.