CIGARETTES AFTER SEX – Cigarettes After Sex (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2008, mené par le musicien et chanteur Greg Gonzalez, accompagné de Phillip Tubbs, Randy Miller et Jacob Tomsky.
De quoi parle-t-on ? :
Musique mélancolique et langoureuse qui se balade sur les territoires de l’ambient, de la dreampop et du folk-rock.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
D’un bout à l’autre de cet album, l’on est saisi par la lenteur et le rayonnement de ces mélodies.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le songwriting de Greg Gonzalez a tout simplement été touché par la grâce divine.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet opus sera parfait pour une utilisation en léger fond sonore lors d’un diner ou d’une réception. Les titres K, Apocalypse ou encore Sweet attireront aisément l’oreille de nombre d’auditeurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La beauté musicale ne se satisfait normalement que des grands espaces, mais cet ensemble monocorde, aux harmonies limpides, accepte plutôt bien la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Il semblerait que Gonzalez, nom d’origine ibérique ou portugaise selon qu’il se termine par un z ou par un s, rime aujourd’hui avec folk-rock romantique et lumineux. En effet, après l’étalage sans limites du génie musical de l’immense Chilly Gonzales, que l’on ne présente plus, et l’exceptionnel Vestiges & Claws du suédois José Gonzalez sorti en 2015, c’est maintenant au tour de l’américain Greg Gonzalez et de son groupe Cigarettes After Sex de confirmer cette divine propension pour la mélancolie et la beauté.
Les dix mélodies de cet opus éponyme défilent dans un tempo et une musicalité similaires, mais il n’est pas question ici d’accuser le combo de rengaine ou d’ennui. L’on ressort au contraire étrangement apaisé après avoir écouté cet éloge conceptuel de la lenteur et de la splendeur. Le chant harmonieux et suave de Greg Gonzalez se pose en douceur sur les arpèges enjôleurs de K, Apocalypse, Sweet ou Truly. Lorsque l’enregistrement s’arrête après les dernières notes de Young & Dumb, l’on s’empresse de replonger jusqu’à l’infini dans cette ambiance cotonneuse et paradisiaque située à la frontière entre folk-music et dreampop.
Une décennie après sa création, le quatuor texan sort enfin son premier essai et expose au grand jour son approche mélodique de la sensualité. Contrairement aux cigarettes que l’on fume de préférence après l’amour, l’on prend un immense plaisir à écouter cet album à tout instant et sans aucune modération.