THE RADIO DEPT – Running Out Of Love (2016)
De qui parle-t-on ? :
Trio suédois, actif depuis 1995, composé de Johan Ducanson, Martin Larsson et Daniel Tjader.
De quoi parle-t-on ? :
Les Radio Dept changent de cap, ils délaissent pour un temps leur shoegazing aérien pour s’offrir un avenir plus électronique et dansant.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une bonne moitié de cet album est clairement tournée vers le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Running Out Of Love est jonché de mélodies à la fluidité et à la beauté imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Des singles comme Swedish Guns et We Got Game devraient permettre au groupe de rallier de nombreux fans à sa cause.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le shoegazing a disparu au profit d’une synthpop délicate parfaitement adaptée au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les hommes ou femmes politiques français qui érigent en permanence le modèle suédois comme un exemple à suivre devraient écouter d’urgence le nouvel album des Radio Dept.
Le trio dépeint sans détours les travers les plus sombres du pays spécialisé dans les meubles en kit. Running Out Of Love n’est pourtant pas un album mélancolique, la mise en musique des propos acerbes du combo de Lund est au contraire des plus joyeuses et des plus dansantes.
Sloboda Narodu, version serbo-croate du slogan « Mort au facisme, liberté pour le peuple » adopté par les résistants yougoslaves pendant l’occupation nazi de la deuxième guerre mondiale, lance ce nouvel opus dans une sorte de Flower Power électronique. Le groupe enchaine avec un pamphlet contre les marchands d’armes suédois très actifs sur la scène internationale, Swedish Guns, au style très proche du shoegazing synthétique entrevue sur Clinging To A Scheme. We Got Game et Occupied propulsent alors Running Out Of Love sur le dancefloor. Le rythme s’accélère, les boucles deviennent entêtantes et la musique se cale sur un croisement entre un New Order époque Technique et un Saint-Etienne au meilleur de sa forme. L’electro devient alors le leitmotiv de cet opus, elle enrobe la pop lumineuse du combo jusqu‘aux dernières notes du fabuleux Teach Me To Forget.
Un an après le gigantesque Clinging To A Scheme, les suédois nous avaient enchantés en 2011 avec Passive Agressive, la compilation indispensable qui refermait le premier tome de leur brillant début de carrière. Running Out Of Love est le premier chapitre rayonnant d’une nouvelle aventure, d’une autre page d’histoire qui nous promet bien des merveilles.