LA FEMME – Mystère (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français, actif depuis 2010, fondé par Sacha Got et Marlon Magnée accompagnés de la chanteuse Clémence Quélennec et des musiciens Lucas Nunez Ritter, Sam Lefèvre et Noé Delmas.
De quoi parle-t-on ? :
La Femme revient avec son mélange de nappes synthétiques eighties et de psychédélisme, dans une version moins excentrique que celle du premier opus.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Tatiana et SSD nous attirent inexorablement vers le dancefloor, d’autres morceaux moins pêchus comme Sphinx ou Ou Va Le Monde provoquent aussi l’envie de se dandiner.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
On n’a pas fini de fredonner les refrains de Septembre, d’Ou Va Le Monde ou encore de Sphinx.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec une Victoire de la musique en poche le groupe s’est installé au sommet de la montagne French pop.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Un fond sonore proche de l’electropop eighties qu’il est plutôt facile d’écouter en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Ce Mystère moins hétéroclite que le foutraque Psycho Tropical Berlin fait rentrer La Femme dans le rang de la pop hexagonale… mais attention, plus de « normalité » ne veut pas dire que cet album est mauvais, s’il est un tantinet plus convenu, il demeure au contraire un sommet d’electropop pétillante et jouissive.
La rumeur veut que La Femme puise son inspiration musicale dans la cold-wave et la new-wave des années 80, le groupe lui cite plutôt le regretté Jacno ou les oubliés Marie Et Les Garçons… pour être très franc, on s’en fout complètement, écouter cet album est un kif mortel qu’il faut prendre comme il vient. En effet, il est préférable de se déhancher comme un malade sur SSD ou Tatiana plutôt que de se demander si les Cure ou les Young Marble Giants (pour ceux là il faudra m’expliquer…) ne sont pas cachés derrière ces morceaux, d’user jusqu’à la corde les singles imparables Sphinx et Ou Va Le Monde sans essayer de les imbriquer dans les formes géométriques du pauvre Jacno ou de ne pas imaginer la mythique Siouxsie Sioux pousser la chansonnette sur les langoureux et magnifiques Septembre, Le Vide Est Ton Nouveau Prénom et Exorciseur. A partir de Tueurs De Fleurs, Mystère change de direction et entre dans une phase plus psychédélique, plus ambient. Ce palier de décompression moins accessible, qui perdure jusqu’aux dernières notes du très long et très planant Vagues, n’altère en rien l’excellence de ce nouvel opus.
La Femme dévoile donc son Mystère, un patchwork électronique de chanson française et de psychédélisme chanté alternativement au féminin et au masculin. Si l’effet de surprise n’est plus là, le niveau de ce nouvel opus est tout de même largement à la hauteur de son prédécesseur, Psycho Tropical Berlin.