OF MONTREAL – Innocence Reaches (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 1996, mené par KevinBarnes, accompagné de Davey Pierce, Clayton Rychlik, Jojo Glidewell et Nicolas Dobbratz.
De quoi parle-t-on ? :
La musique d’Of Montreal a toujours été le casse-tête des gens qui souhaitaient absolument la ranger dans une catégorie. Pour autant, si l’expérimentation est toujours l’apanage du combo, l’on peut tout de même identifier des sonorités qui oscillent entre rock psychédélique seventies et pop eighties.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Incessants changements de rythmes, d’ambiances et de styles musicaux qui permettent seulement de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La multitude de détails qui fourmille dans cette musique est à découvrir à force d’écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les deux premiers titres de l’album attirent facilement l’oreille de l’auditeur distrait, la suite est réservée aux amateurs de musiques écorchées et bancales.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Millefeuille sonore aux horizons multiples difficile à appréhender en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après quelques années d’errances, les originaires d’Athens reviennent en grâce avec un mélange savoureux de pop foutraque et de rock psychédélique.
Le prolifique combo américain, pas moins de quatorze albums au compteur en vingt ans de carrière, laisse à nouveau vagabonder ses idées bancales sur les rives de l’expérimentation. Let’s Relate démarre comme un tube electropop des années 80 mais très vite Kevin Barnes ne peut s’empêcher de faire sonner un peu faux cette bluette beaucoup trop lisse. C’est finalement le très pop It’s Different For Girls qui endosse le rôle ingrat de morceau presque « normal » et qui obtient du même coup l’estampille du single imparable. On remonte une dizaine d’années en arrière avec My Fair Lady pour se poser dans les seventies à l’époque bénie du rock psychédélique. A partir de cet instant Innocence Reaches navigue avec bonheur et jouissance sur cette période d’une vingtaine d’années entre guitares saturées et pop sautillante.
Difficile de savoir si cette innocence retrouvée est le carburant qui anime à nouveau l’inspiration rayonnante des américains d’Of Montreal, toujours est-il que ce nouvel opus, aux arpèges en permanence au bord de la folie, est un sommet de fraicheur qui remet en lumière le génie de Kevin Barnes et de ses acolytes.