GET WELL SOON – Love (2016)
De qui parle-t-on ? :
Groupe allemand, actif depuis 2005, axé autour de son leader, auteur, compositeur et interprète, Konstantin Gropper. Il est accompagné de sa sœur, la violoniste Verena Gropper et des musiciens Marcus Wuest, Sebastian Benkler, Timo Kumpf, Paul Kenny et Maximilian Schenkel.
De quoi parle-t-on ? :
Pop aérienne qui emprunte sa riche instrumentation au répertoire classique. Le style navigue dans les mêmes eaux que des artistes comme Badly Drawn Boy, Richard Hawley ou Divine Comedy.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Pas mal de balades, mais quelques morceaux entrainants comme It’s a catalogue ou Young count falls for nurse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Tout ici est construit pour le plaisir harmonique et la perfection mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Même si cet album restera relativement confidentiel dans l’héxagone, il devrait toutefois facilement toucher ceux qui auront la chance de l’écouter.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
L’utilisation de nombre d’instruments impose évidemment une écoute en totale décompression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Le visage poupin de Konstantin Gropper ne laisse pas présager, de prime abord, d’une telle maturité et d’un tel génie dans l’assemblage d’accords mélodieux.
Love s’inscrit dans la belle continuité harmonique déjà entrevue sur les trois premiers opus des allemands. Get well soon se veut très didactique dans le choix de ses titres (c’est un tendre labyrinthe, c’est un catalogue, c’est l’amour, …) même si l’album se termine dans le bordel (It’s a mess) et dans le brouillard (It’s a fog). Mais avant ce final « chaotique », le groupe nous aura conquis par la douceur mélancolique de It’s a tender maze, le single popisant It’s a catalogue, le torride It’s love ou encore l’enjoué Young count falls for nurse. Cette musique à l’esprit Classique mais à la nature pop est de plus magnifiquement transcendée par le chant enjôleur et délicat de Konstantin Gropper.
C’est donc avec grand plaisir que nous recevons ce message d’amour musical de Get well soon. Les orfèvres de la pop germanique étalent une nouvelle fois leur immense talent et leur insondable aisance pour le songwriting.