MEMORYHOUSE – Soft hate (2016)
De qui parle-t-on ? :
Duo canadien, actif depuis 2010, composé de la chanteuse Denise Nouvion et du compositeur et musicien Evan Abeele.
De quoi parle-t-on ? :
Dreampop synthétique et enjouée où souffle parfois un léger vent noisy.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Des morceaux assez lents, d’autres un peu plus enlevés et quelques uns carrément proches de la piste de danse, difficile de définir un rythme unique pour ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
A l’image des américains de Beach house, Memoryhouse est un orfèvre hors pair dans la confection de joyaux mélodiques.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Des titres comme Sarah, Arizona, Dream shake ou encore Get back, font leur petit effet et pourraient facilement plaire aux radios spécialisées et à une certaine frange du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electropop fluide menée sur un ton assez monocorde plutôt facile d’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L’album The Slideshow effect était en 2012 en course avec Bloom, du duo Beach House, pour la désignation du meilleur opus de dreampop de cette année là. Alors qu’en 2015 les américains ont magnifiquement et par deux fois confirmé leur talent, Memoryhouse devait prouver à son tour qu’il avait encore sa place dans cette « caste » synthétique, éthérée et mélancolique.
Soft hate répond avec brio à toutes les attentes. Plus electro, plus rythmé, il flirte une nouvelle fois avec le noisy rock. Le point culminant de cet opus, Arizona, mélange de dance et de shoegazing tempéré, est une tuerie qui rappelle sensiblement le travail d’un autre duo maniant adroitement l’electro-rock, les danois de The Raveonettes. Dans ce format à deux têtes, le chant est un élément prépondérant, la voix douce et un peu triste de Denise Nouvion complète parfaitement ces mélodies tantôt faites pour le dancefloor (Get back ou Honey, Baby, Darling), tantôt pop (Sarah ou Dream shake) ou d’une langueur infinie (Knife in the water ou It was true).
Cette gentille haine annoncée n’est pas prête d’affecter les fans du duo de Toronto tant que ceux-ci seront capables de produire des albums aussi aboutis que ce Soft hate.