HINDS – Leave me alone (2016)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor féminin espagnol, actif depuis 2011, composé d’Ana Garcia Perrote, Carlotta Cosials, Ade Martin et Amber Grimbergen.
De quoi parle-t-on ? :
Noisy rock mélodique dans la mouvance du shoegazing de The Pains of being pure at heart.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques envolées soniques mais peu d’envolées rythmiques, seulement une intensité qui permet de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Garden, Bamboo ou la balade Easy définissent bien la puissance mélodique de Leave me alone.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Beaucoup de belles mélodies mais peu attrayantes pour le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Un fond noisy plutôt en retrait, une ligne pop assez fluide, ensemble bien adapté au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après l’excellent album du portugais Noiserv l’année dernière et l’avènement de ce nouveau combo madrilène, l’on est en droit de se demander si l’avenir de la pop et du rock ne viendra pas de la péninsule ibérique.
A l’écoute de ce rock légèrement noisy l’on pense évidemment aux mythiques Pastels ou aux Breeders de Kim Deal, la petite touche de pop festive lorgne, quant à elle, du côté des américains de Vampire Weekend. Sur une intonation garage (Fat calmed Kiddos, San Diego ou Warts) ou sur fond de balade (Easy, Solar gap ou I’ll be your man) Leave me alone est, à l’image du single Garden, une succession de mélodies granuleuses et rayonnantes. Les chants superposés ou mélangés de Carlotta Cosials et d’Ana Garcia Perrote parachèvent cet ensemble et donnent un peu plus de corps à ce nouvel opus.
L’année rock 2016 démarre donc sous les meilleurs auspices. Quatre jeunes filles venues du pays du Flamenco et de la corrida viennent titiller les anglo-saxons sur leur territoire et démontrent avec brio que la musique indépendante ne connaît décidemment plus de frontières.