COLDPLAY – A head full of dreams (2015)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Anglais, actif depuis 1996, composé de Chris Martin, Guy Berryman, Jon Buckland et Will Champion.
De quoi parle-t-on ? :
Musique qui oscille entre synthpop et R’n’B et qui s’oriente vers les pistes de danse.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le groupe a clairement choisi de faire danser ses fans.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cet opus va évidemment incendier les stades et les salles de concerts.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet album ne manquera pas de rééquilibrer la balance comptable qui était déficitaire depuis la sortie de Ghost stories.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Synthpop enjouée et monocorde, des moyens de production hors du commun, aucun souci pour l’écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Mais à quoi joue Coldplay ? Un an seulement après la sortie de Ghost stories voici qu’arrive ce nouveau A head full of dreams alors que les londoniens nous avaient habitué jusque là à un temps d’attente d’environ trois ans entre chaque enregistrement.
Il faut dire que l’indigence de l’exercice précédent avait rapidement poussé les fans à se tourner vers d’autres horizons musicaux. Le pôle financier de la multinationale Coldplay a du coup tiré la sonnette d’alarme en consultant le chiffre des ventes qui plafonnait dramatiquement sous la barre des quatre millions de copies, loin des temps bénis de A rush of blood to the head et ses dix-neuf millions ou encore Viva la vida et sa dizaine de millions de copies écoulées.
Pour honorer son train de vie et faire plaisir à ses banquiers, le quatuor prend donc le taureau par les cornes et décide de frapper très fort. Loin des atermoiements de Ghost stories il décide d’occuper le terrain et plus précisément le dancefloor. Il enrôle pour cela quelques poids lourds de la discipline, la suédoise Tove Lo ou la diva de la pop intertionale, Beyoncé. Il habille sa musique d’une synthpop dégoulinante et colorée, il accélère un tantinet le rythme de ses mélodies et n’oublie pas au passage de saupoudrer l’ensemble de quelques balades qui feront fondre le petit cœur de ses fans et videront du même coup la réserve de gaz de leurs briquets.
Le véloce A head full of dreams ouvre l’album dans un pur style Simple minds… en fin de vie. La pop gluante et acidulée de Bird intensifie encore le côté « dance » de ce nouvel opus. Le R’n’B d’Hymn for the weekend, en compagnie de la sublime Beyoncé, est le titre qui fera basculer ce nouvel opus du bon côté des ventes. Everglow est une balade larmoyante, sucrée jusqu’à l’écoeurement. Ainsi s’égrènent les mélodies de ce nouvel album dans une synthpop eighties insipide et boursouflée. Une petite lueur d’espoir tout de même en fermeture de ce disque avec l’excellent Up & up, meilleur morceau des britanniques depuis des lustres.
Créateur de génie à l’époque des immenses Parachutes et A Rush of Blood to the Head, Coldplay, à l’instar de U2 en d’autres temps, se transforme aujourd’hui en suiveur des tendances actuelles. Sa pop réchauffée n’a plus d’étincelles et la petite once de rock qui vivotait encore dans sa musique est définitivement morte avec A Head full of dreams.