CAYUCAS – Dancing at the blue lagoon (2015)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 2012, composé principalement des deux frères jumeaux Zach et Ben Yudin accompagnés de quelques musiciens dont deux membres des américains de Ra Ra Riot, le bassiste Mathieu Santos et la violoniste Rebecca Zeller .
De quoi parle-t-on ? :
Pop moins enjouée mais toujours matinée de sonorités tropicales, ce qui permet à cette musique de conserver un petit côté festif.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les bombinettes explosives du premier album ont quasiment disparu. Des titres comme Moony eyed walrus ou Hella permettent tout de même de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Un ensemble plus mélancolique qui conserve toutefois une belle aisance mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Pas de Cayucos ou de High school lover sur ce nouvel opus, le public sera certainement un peu refroidi par cette musique aux contours moins lisses.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Mélodies pleines de légèreté et de fraicheur qui s’accommodent bien d’une écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les américains perdent un peu la spontanéité et la fluidité indécente de leur premier opus. Dancing at the blue lagoon demeure toutefois une formidable machine à produire de la pop chatoyante et entêtante.
La gaité reste de mise, mais le tempo de Dancing at the blue lagoon est plus lent que celui du premier exercice, Bigfoot. Le groupe conserve malgré tout cette musicalité et cette approche de la pop très orientée vers les sonorités caribéennes, ce qui permet à chacune de ces mélodies de faire frétiller tous nos membres de plaisir. Big winter jacket ouvre cet album sur un ton quasi classique, le chant de Zack Yudin et ses variations d’intonation incessantes devient un instrument à part entière, il accompagne à merveille cette pop ciselée et joyeuse. Moony eyed walrus est indéniablement le tube imparable de cette nouvelle production. Dancing at the blue lagoon s’égrène ainsi, dans une certaine intimité, sans réel autre single potentiel mais dans une très belle unité.
Bigfoot avait quelques beaux singles fédérateurs dans sa besace, ce nouvel opus en a beaucoup moins, ses arpèges sont moins dociles et il faut un peu de temps pour s’habituer à ces mélodies plus revêches. Pourtant, continuer dans la même veine sautillante que Bigfoot aurait été suicidaire pour les californiens. A l’instar des new-yorkais de Vampire Weekend, les Cayucas trouvent même le salut en déréglant et en remodelant leur pop si parfaite.