GREEN DAY – Saviors (2024)
Après presque quatre décennies de carrière, rien ne bouge vraiment sous le soleil musical des Green Day, mais ce constat d’immobilisme n’empêche pas le rock du bouillant Saviors de demeurer diablement efficace.
Une maitrise parfaite de l’intensité, une avalanche incandescente de riffs, un art éprouvé de la mélodie, quelle idée saugrenue pousserait finalement le trio californien à changer la formule gagnante de son college rock ? Billie Joe Armstrong et ses acolytes ne se posent apparemment pas ce genre de question, les notes de l’acerbe The American Dream Is Killing Me empruntent d’emblée la voie harmonique tonitruante qui fit autrefois la gloire des quinquas d’East Bay. Les tubes rock de cette nouvelle livraison tombent telle une pluie de lave, les sulfureux Look Ma, No Brains!, One Eyed Bastard, 1981, Coma City et autre Strange Days Are Here To Stay embrasent littéralement l’atmosphère. Dans ce déluge bruitiste mené sous haute tension, le combo américain reprend quelquefois sa respiration sur la tranquillité toute relative des langoureux Bobby Sox, Goodnight Adeline, Suzie Chapstick et Father To A Son.
L’on aurait évidemment apprécié que les Green Day deviennent plus aventureux, mais ne boudons pas notre plaisir, l’énergie de Saviors satisfera sans problème les nombreux suiveurs du trio.
(7,5)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 1987, mené par le guitariste et chanteur Billie Joe Armstrong, accompagné du bassiste Mike Dirnt et du batteur Tré Cool.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe ne change pas grand-chose à la vigueur de son punk-rock mélodique.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Dans les lieux où s’écoute cet album, l’on devrait noter une hausse significative de la température et l’émergence d’une forte odeur de sueur.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La puissance de ces nouveaux morceaux devrait dynamiter les gigs du combo californien.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Le grand public ne craint apparemment pas l’appétence noisy du trio américain.