De qui parle-t-on ? :

Chanteur et compositeur américain, actif depuis 1963, autrefois agitateur des furieux Stooges, de son vrai nom James Newell Osterberg Jr.

De quoi parle-t-on ? :  

L’Iguane revisite le punk-rock brulant de sa prime jeunesse.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Une bonne moitié de l’album invite à se lancer dans un furieux pogo.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ces nouvelles mélodies devraient alimenter les phases les plus turbulentes des concerts de l’américain.  

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Même si le style est un peu trop violent pour le grand public, la ferveur démontrée par Iggy Pop devrait satisfaire les attentes de ses très nombreux suiveurs.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Un rock échevelé qui ne se soucie guère des tourments de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7,5)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Le rock fiévreux d’Every Loser démontre qu’à presque soixante-seize ans l’américain Iggy Pop est toujours au sommet de sa forme.

Combien de septuagénaires peuvent aujourd’hui se targuer d’afficher une telle force de frappe ! Le natif du Michigan pose d’emblée le décor avec le rock véloce et chauffé à blanc de Frenzy. L’ambiance est un brin plus tempérée sur la pop du single Strung Out Johnny, puis sur le monologue divin du mélodique New Atlantis. Les choses sérieuses reprennent avec le boogie-rock furieux de Modern Day Ripoff. La voix de l’ancien des Stooges suit sans encombre ces montagnes russes musicales, passant ainsi des intonations suaves du crooneur à la gouaille hurlante du punk-rock. Après une pause de douceur sur le langoureux Morning Show, l’Iguane dynamite la seconde partie de ce dix-neuvième album en solo avec le rock surpuissant de Neo Punk et les brûlots All The Way Down et The Regency.

Iggy Pop est toujours à son zénith et diffère pour l’instant son entrée au panthéon du rock. A l’heure où d’autres coulent une paisible retraite, la légende de Muskegon s’amuse encore à torturer ses harmonies sur le sulfureux Every Loser.